Actualités of Monday, 27 June 2022

Source: La Nouvelle N° 654

SDF : les vrais dessous du rififi enfin révélés

Le Parti est en crise Le Parti est en crise

Quelques conspirateurs, experts de la « Modern gutter democracy » entendez démocratie moderne de caniveau, ont noyauté l’épicentre du Social democratic front (Sdf), et tentent désormais de le fissurer. Voyage au sein d’une concussion dont les dealers brandissent tous le rouge du bonnet phrygien, signe de leur non appartenance véritable au Sdf.


On est en train de s’acheminer vers l’implosion du Sdf, qui dans l’imaginaire de plusieurs ne représente plus aucun intérêt dans le jeu politique de notre pays… ». « Depuis quelque temps, certains mercenaires préparent un coup d’Etat dans le Sdf… ». C’est vraiment terminé le temps des années glorieuses du Sdf et de son Chairman. L’époque des meetings à l’américaine, où l’enfant terrible de Ntarikon était l’invincible, l’insubmersible. Le moment où John Fru Ndi mobilisait la meute et arrêtait les tirs de balles 9 mm avec les doigts. Veut-on faire croire aujourd’hui à l’opinion internationale que la seconde force politique du Cameroun va cesser d’exister ? C’est du moins ce qui ressort des avis de plusieurs observateurs de la scène politique nationale. Tragédie aux portes de Bamenda… Jamais depuis le 26 mai 1990, date de création du Sdf, le Chairman n’avait exhalé une telle aversion de la part des cadres de son parti. En effet, depuis que le leader naturel du Sdf a effectué le 16 juin dernier, un remaniement au sein du shadow cabinet, à travers la nomination de certains membres au sein du Comité exécutif national, l’on assiste à une levée de bouclier d’une rare violence de la part de plusieurs respon- sables. « On a comme l’impression que ceux qui s’en prennent ouvertement au président Paul Biya dans son parti, sont déjà en train de vouloir faire la même chose au sein de notre parti… », s’offusque un militant Sdf. Six jours seulement après les décisions du président national du Sdf, jeudi 23 juin dernier, 27 cadres du Sdf au total, à travers une décision teintée de beaucoup de malice, feront constater avec acrimonie, leur obstination à faire mainbasse sur le parti de la balance. Il convient de mentionner que, dans l’optique des futures consultations électorales, et d’après quelques révélations issues des rangs du Nec, Ni John Fru Ndi aurait flairé la gestation d’un coup d’Etat dans ses rangs. Et puisqu’on n’apprend pas à un vieux primate à faire des minauderies, il va lui-même parodier les auteurs du complot, et anticiper ce casse à travers une transmutation radicale. « Ce changement de la part du Chairman est tout à fait légitime, surtout lorsqu’on sait que la guerre de succession est ouverte au sein du Sdf, et que celle-ci s’intensifie au fil des jours à travers plusieurs actes d’une faction dissidente bien identifiée, ou encore par un bicéphalisme perceptible entre Joshua Osih et Jean Michel Nintcheu… », nous confie un expert des questions politiques. L’effet escompté ne va d’ailleurs pas se faire attendre. Le responsable de la section allemande, Jean Robert Wanko, va annoncer manifestement sa démission. Connu comme l’un des cadres qui voulait activement débarquer Joshua Osih Nambangi, il vient à travers sa démission confirmer un aphorisme célèbre du leader du Sdf « Si les gens sont entrés en politique pour combattre Fru Ndi, ils échouent avant même d’avoir commencé… » Et c’est de ça qu’il s’agit !


AIGREFINS POLITIQUES

Voilà donc comment en substance, une bande d’aigrefins politiques, tous à la vindicte du président Fru Ndi, vont désormais s’offrir le luxe d’administrer une leçon de Social-démocratie à son promoteur local. Nos chantres de la rupture vont débuter par une incongruité : « Faute de se réunir au siège du parti à Bamenda pour seule raison que notre bailleur nous a expulsé pour loyer impayé, nous cadres du Sdf soussignés, réunis ce jour à Mbouda pour des raisons de proximité avec la ville siège (…) avec les récentes nominations faites par le président national ainsi que les multiples dérives. Après les débats, les décisions suivantes ont été prises. » Sauf que d’entrée de jeu, l’on comprend mal comment 27 aventuriers politiques peuvent s’acoquiner et prendre des décisions importantes, sans au préalable s’acquitter d’un un bail greffé de créances. Alors qu’il aurait paru plutôt normal de commencer par se décharger des impayés dudit bail, puis de continuer en toute quiétude. La bonne excuse trouvée, et intimement convaincus du crime irréprochable, « les flibustiers de service », sous la bannière du 2ème vice-président le sénateur Paul Tchatchouang, sous un firmament obscur, vont déporter le corps et l’âme du Sdf à Mbouda pour des rites et cérémonies funèbres d’usage de la dépouille. Nous sommes certes en pays Grassfield. Mais dans le cas d’espèce, les véritables commanditaires de cet acte odieux vont ouvertement confondre les pratiques au sein du Social-démocratie aux usages funéraires en pays Bamiléké. « Ce n’est pas comme ça que ça devrait se passer… ! », rétorque un cadre du Sdf n’ayant pas pris part à ces assises séditieuses. C’est donc ici que surgit dans un rôle peu ragoûtant, celui qui est le conseiller juridique national, Me Tsapy Lavoisier, que l’on indexe par ailleurs ouvertement comme étant l’ordonnancier qui porte les stigmates du mal. Dans un imaginaire condescendant qu’on lui reconnaît et à travers un juridisme fluctuant au gré des desseins inavoués de la meute, il va ouvertement demander les comptes et même les codes d’accès politique au Chairman. « Un peu comme si Gilbert Tsimi Evouna demandait à son président national de lui donner les compter du Rdpc, tout en lui intimant l’ordre de convoquer un Congrès extraordinaire… », ironise le même cadre du Sdf. Après avoir repeint la façade ternie du Sdf, John Fru Ndi tente désormais d’ouvrir les volets pour y laisser l’air pénétrer. Sauf que, la bande plus à l’Ouest du parti de la balance est plutôt en train de grimper aux rideaux. Fru Ndi et les 27 mercenaires. Le feuilleton est loin d’avoir livré son dernier épisode. Les prochains jours seront d’ailleurs décisifs et révélateurs.