Le défenseur des droits de l’homme vient de saisir le Chairman, John Fru Ndi pour refuser son entrée au Shadow cabinet comme responsable des Affaires judiciaires et juridiques.
L’avocat Felix Agbor Balla vient de saisir le chairman du Social democratic front, John Fru Ndi. Dans cette correspondance, l’avocat décline le poste de membre du Shadow cabinet qui le nomme depuis le 16 juin dernier comme responsable des affaires judiciaires et juridiques au sein du Sdf. Le 16 juin 2022, le chairman du Sdf avait décidé de renouveler les responsables du bureau.
Pour la même occasion, Me Adeline Lord Djomgang, a été nommée comme secrétaire général du parti, en remplacement de Jean Tsomelou. Dans cette correspondance le défenseur des droits de l’homme écrit : « Monsieur le Chairman, je vous remercie pour ma nomination à un poste dans le cabinet de votre parti. Je me sens très honoré. J’ai appris cette nomination à mon arrivée au Cameroun en provenance des Etats-Unis d’Amérique où je viens de recevoir le prix Robert F. Kennedy des droits de l’homme. Cependant, j’ai le regret de vous informer que je ne suis pas en mesure d’accepter cette nomination. L’histoire politique du Cameroun ne peut s’écrire sans une place particulière pour vous-même, votre parti le Sdf. Mêmes les améliorations mineures de notre pratique démocratique en difficulté au cours des trois dernières décennies sont attribuables à votre parti. Monsieur le président, les temps ont beaucoup changé depuis des années 1990. Les nouveaux défis auxquels nos populations sont confrontées exigent de nouvelles solutions et de nouvelles approches.
Lorsque les enseignants se sont joints à des avocats anglophones pour protester contre le statu quo, notre combat pour le respect des anglophones m’a conduit injustement en prison. Depuis six ans maintenant, notre peuple subi chaque jour de graves violations des droits humains dans un conflit brutal que la politique partisane n’a pas pu éviter». Felix Agbor Balla soutient qu’il décline cette nomination par le fait que sa priorité est de promouvoir et de défendre les droits humains des milliers des Camerounais, violés au quotidien dans le cadre de multiples crises sécuritaires que traversent notre pays : « Ce pays, pour le moment, a besoin de dirigeants qui peuvent tendre la main à tous les Camerounais au-delà des lignes de parti pour travailler ensemble pour un meilleur avenir. C’est la voie que j’ai choisie de suivre », ajoute l’avocat. Les dernières nominations prises depuis quelques jours par le chairman Ni John Fru Ndi continuent d’ailleurs de diviser les cadres de ce parti politique. Réunis à Mbouda le 22 juin 2022, plusieurs responsables du Sdf ont dénoncé le fait que les dernières nominations prises par le chairman du Sdf violent les textes du parti.