C'est l'une des convocations à prendre au sérieux, adressées par les enquêteurs à d'autres personnes, dans le cadre des enquêtes qui ont conduit à l'arrestation de Jean Pierre Amougou Belinga.

Ce lundi 20 février, Xavier Messe a rendez-vous avec les équipes des enquêteurs constitués de plusieurs colonels de l'armée et des commissaires de police.

Le journaliste qui a surpris tous les Camerounais qu'il avait déjà appris le décès de Martinez Zogo, plusieurs jours avant que son corps ne soit retrouvé dans une brousse à Ebogo III, devrait expliquer encore une fois aux limiers, comment était-il il au courant du meurtre de martinez Zogo, alors que tous les Camerounais étaient à sa recherche et avaient espoir qu'il soit encore en vie.

"Dans le cadre de la procédure d'enquête, nous avons l'honneur de vous demander de bien vouloir vous présenter au siège de la commission sis au groupement de la gendarmerie territoriale de Mfoundi le 20 février à 10 heures, muni d'une pièce d'identité…", lit-on dans la convocation de Xavier Messe qui s'est retrouvée sur les réseaux sociaux.

Et la commission d'enquête de préciser, qu'en "cas de refus", Xavier Messe, "sera contraint, par toutes les voie de droit, conformément aux dispositifs de l'article 92 (b) du code de procédure pénale.

Dès le début de l'affaire, le journaliste a affirmé sur la radio Balafon qu'il était déjà au courant depuis longtemps que le journaliste Martinez Zogo avait été tué depuis longtemps.

Me Félicité Esther Zeifman résumait d'ailleurs le passage du doyen Messe dans une tribune.


"Je ne puis m'empêcher d'écouter et réécouter l'interview de Monsieur Xavier MESSE sur Radio Balafon. Alors quelques questions de béotienne que je suis m'assaillent.
1) Monsieur Messe nous informe que dès le début de cette affaire (entendons l'enlèvement de MARTINEZ ZOGO jusqu'à son assassinat), il a été constamment mis au courant de l'évolution de la macabre situation. D'après ses propos, son téléphone a été "paramétrer" de sorte à être tenu minute by minute au courant
Monsieur MESSE saurait il donc qui sont les ravisseurs et les assassins ? Dans quel lieu aurait été emmené Martinez pour être torturé et assassiné ?
Qui étaient ses informateurs ?
2) Dans cette même interview, il nous apprend que Martinez ZOGO a été assassiné le 17 janvier tard dans la nuit et que l'information lui est parvenue aux environs de 5 heures du matin le mercredi 18. Que cette information connue des autorités, il n'a pas pu en parler laissant le soin auxdites autorités de s'en charger...
3) Enfin, il évoque l'embarras dans lequel les autorités se sont trouvées : comment l'annoncer ? Quoi faire du corps ? Les autorités de Monsieur MESSE savaient elles où se trouvait le corps de MARTINEZ ZOGO ?", avait-elle écrit.