Actualités of Friday, 10 February 2023

Source: www.camerounweb.com

SED : une demande d’autorisation adressée à Biya pour auditionner un ministre d’Etat

Les serveurs saisis au domicile d’Amougou Belinga ont parlé Les serveurs saisis au domicile d’Amougou Belinga ont parlé

Les serveurs saisis au domicile d’Amougou Belinga ont parlé. D’un crime d’Etat, on s’achemine vers une série de scandales d’Etat. L’assassinat de Martinez Zogo ne serait que l’illustration d’une infime partie du degré de dangerosité de plusieurs barons du régime Paul Biya. Le serveur d’Amougou Belinga a révélé d’autres crimes d’Etat. C’est ce que révèle le journal Actucameroun.

Le premier scandale qui risque de déstabiliser le régime de Paul Biya est l’assassinat de Mgr Jean-Marie Benoît Bala évêque de Bafia. Sa dépouille avait été retrouvée dans le fleuve la Sanaga le 02 juin 2017. Dans son véhicule retrouvé quelques jours plus tôt, les enquêteurs avaient trouvé un bout de papier avec ce texte « Je suis dans l’eau ». Mais les évêques du Cameroun n’ont jamais cru à la thèse de suicide. « Nous, évêques du Cameroun, affirmons que Mgr Jean Marie Benoît Balla ne s’est pas suicidé, il a été brutalement assassiné », ont-ils déclaré avant de qualifié le meurtre de leur collègue de « crime odieux et insupportable ».

Depuis, l’enquête s’est embourbée. Personne ne sait qui a tué l’évêque de l’église catholique. A en croire Actucameroun, les serveurs d’Amougou Belinga mettent désormais les enquêteurs du Secrétariat d’Etat à la défense sur la piste d’un ministre d’Etat. Le média révèle qu’une demande est adressée à Paul Biya afin que celui-ci soit mis à la disposition de la justice camerounaise pour les besoins de l’enquête. Pour l’heure l’identité de ce ministre d’Etat de Paul Biya n’a pas encore été révélée.

Le chef de l’Etat qui a ordonné l’ouverture d’une enquête dans l’affaire Martinez Zogo savait-il que cette affaire allait prendre une telle tournure ? Savait-il que l’homme d’affaires Amougou Bélinga détenait autant d’informations sur les pires crimes commis au Cameroun sous son régime ?

Selon des sources concordantes, le locataire du palais de l’unité a confié une enquête parallèle aux éléments du BIR (Bataillon d’intervention Rapide) appuyés par les Israéliens.

« Preuve de l'aspect particulièrement sensible du dossier, le président Paul Biya a confié les investigations au service du renseignement du Bataillon d'intervention rapide (BIR), puissante garde prétorienne de l'armée camerounaise, avec la coopération des contractants israéliens qui ont participé à sa mise sur pied. Pour l'enquête, ces derniers ont mis à disposition leur arsenal d'écoutes sophistiqué : ils contrôlent notamment le système de transmission de l'armée camerounaise, Helios BC41. Ce système a été installé par la société Ordan, au milieu des années 1990. Les autres moyens d'interception d'appel ont été mis en place par le contractant israélien Eran Moas à son arrivée à la fin des années 2000. », indique la source.

Echaudé, Amougou Bélinga fait une requête aux enquêteurs
La journée du 10 février 2023 a été mouvementée pour le président du groupe l’Anecdote Amougou Belinga. Une perquisition de plusieurs heures a eu lieu dans l’immeuble Ekang siège de ses sociétés après l’interpellation de plusieurs de ses collaborateurs. En fin de journée Reporters Sans Frontières révèle que les nouvelles ne sont pas bonnes pour le Zomloa des Zomloa.

Plusieurs membres du commando qui ont participé à l’assassinat du journaliste Martinez Zogo ont témoigné contre lui. Les faits rapportés par ces éléments de la DGRE recrutés en dehors de la ville de Yaoundé corroborent les déclarations de leur chef Justin Danwé, premier à avoir cité Amougou Bélinga comme commanditaire de ce crime crapuleux. Amougou Belinga n’a pas eu de chance. Selon RSF, l’exploitation des téléphones portables a confirmé les appels téléphoniques qu’il a eus avec les autres suspects.

Se sentant désormais en danger, il tente à plusieurs reprises d’entrer en contact avec son ami Laurent Esso qui joue au mort depuis l’éclatement de l’affaire. Lui-même cité dans l’affaire Martinez Zogo serait surveillé de près.
« L’homme aux six mandats successifs au sein du gouvernement camerounais depuis 1996, l’un des plus anciens compagnons de route du président Paul Biya, est déjà surveillé de très près ces derniers jours. Des gendarmes étaient postés à proximité de son domicile sans qu’il soit question de menaces pour sa sécurité… Depuis sa geôle au secrétariat d’État à la Défense, J.P. Amougou Belinga a demandé à le joindre à plusieurs reprises. Son souhait n’a pas été exaucé. RSF a par ailleurs appris de source sûre que l’homme d’affaires s’était rendu pendant plus d’une heure dans le bureau du ministre, le 3 février, alors que de forts soupçons pesaient sur lui depuis plusieurs jours », indique Reporters Sans Frontières.
Dans la soirée du 09 janvier, l’un des avocats d’Amougou Belinga a annoncé une conférence de presse au siège du groupe l’Anecdote. Selon une source proche du dossier, il s’agit en réalité une stratégie pour faire pression sur les éléments du SED avec les caméras du monde entier pour qu’ils ne fassent pas la perquisition.

La liste des proches d’Amougou Belinga interpellés
1) Jean Pierre AMOUGOU BELINGA, PDG du Groupe Vision 4.

2) Le colonel Etoundi Nsoe, ancien commandant de La garde présidentielle et beau père de Jean Pierre AMOUGOU BELINGA.

3) Bruno BIDJANG, directeur général Media du groupe l'Anedocte

4) Stephanie BOULEMOU Stéphanie, Directeur Général VISION FINANCE SA

5) Jean Claude FOUDA ABEGA, Directeur des projets et hon’e de main

6) Mélanie BIBANGA, directrice commercial et marketing du groupe.

7) Inès BELINGA, porte parole de Jean Pierre AMOUGOU BELINGA

8-secrétaire Amougou Belinga

9) Directrice administrative et financière groupe Anecdote

10) Ivana ESSOMBA, épouse de Bruno Bidjang