Le Syndicat National des Instituteurs Contractuels et Maîtres des Parents (SNICOMP), qui est un des affiliés de la Centrale Syndicale du secteur Public (CSP), œuvre tous les jours pour la satisfaction de ses deux principales revendications. Il s’agit de l’intégration des Instituteurs Contractuels (IC) à la fonction publique et le recrutement des maîtres des parents.
En effet, le président du CSP, Jean Marc Bikoko, dénonce le fait qu’il ait entrepris de multiples démarches pour amener les décideurs à satisfaire cette revendication éminemment légitime, sans succès, indique Le Messager du mardi 9 août 2016.
«Les IC sont morts dans la misère totale parce que criblés de dettes, atteints par la maladie, et n’arrivant pas à joindre les deux bouts. Ceux qui ont la chance de travailler vivent dans l’angoisse», s’insurge le président du CSP.
Revenant sur l’intégration des IC, Jean Marc Bikoko estime que «tout laisse à penser que l’État privilégie la promotion des emplois précaires, alors que tout un ministère, celui de l’Éducation de base, fonctionne aujourd’hui avec plus de 80% du personnel travaillant sous contrat».
La voie des négociations n’ayant pas porté de fruits jusqu’ici, et faute de mieux, les instituteurs ont décidé d’organiser des manifestations à l’occasion de la prochaine rentrée scolaire pour exprimer leur ras-le-bol, souligne le journal.
«Il s’agira d’un ensemble de manifestations ponctuées par des sit-in devant les ministères. Et si rien n’est fait, ils passeront à la phase des débrayages dans les écoles pour une rentrée scolaire morte», prévient le président du SCNICOMP, Charles René Koung.
Même si certains instituteurs sont souvent recrutés parmi des milliers, il n’en demeure pas moins que beaucoup reste à faire. Et pour le président de la CSP, ce combat est loin d’être terminé.