Malgré les échecs de Liyeplimal de Emile Parfait Simb et d'autres systèmes basés sur le Ponzi et promettent la richesse sans efforts aux souscripteurs, les Camerounais de divers catégorie socioprofessionnels ont remis plus de 20 milliards aux promoteurs de SUNRUN qui l'ont croqué en pleines dents.
"L’histoire avait tout pour briller. Une entreprise soi-disant spécialisée dans les énergies solaires, SUNRUN, a fait rêver des milliers de Camerounais avant de les plonger dans l’obscurité… avec leurs économies. Présentée comme la filiale locale d’une entreprise américaine bien connue, Sunrun a disparu en un éclair, emportant au passage la coquette somme de 20 milliards de FCFA.
Le concept ? Un modèle à la Qnet, mais sous le soleil. Sunrun, implantée à Douala et dans d’autres villes, promettait monts et merveilles à ses souscripteurs. L’idée était simple – et terriblement séduisante : déposez un minimum de 40 000 FCFA via MTN Momo ou Orange Money, louez du matériel solaire (batteries, lampadaires, etc.), et revendez l’électricité produite à l’étranger, notamment aux États-Unis et en Europe. Le rêve devenait encore plus beau quand on évoquait les chiffres : 3 250 FCFA par heure, 78 000 FCFA par jour, soit un joli pactole de 2 184 000 FCFA par mois. En un an, on frôlait les 26 millions de FCFA. De quoi faire oublier toute prudence à bien des aspirants rentiers.
Sauf que le soleil s’est vite éclipsé. Un mois à peine après le démarrage de ses activités, Sunrun a mis la clé sous la porte, laissant des milliers de Camerounais face à un grand vide, et leurs portefeuilles encore plus vides.
L’entreprise, aussi insaisissable qu’un rayon de lumière, a tout bonnement disparu. Aux dernières nouvelles, un des responsables serait entre les mains des forces de l’ordre. Mais cela suffira-t-il à rembourser les sommes astronomiques envolées ? Difficile à croire.
Une leçon, cependant, se dégage de ce fiasco solaire: quand une opportunité semble trop belle pour être vraie, c’est probablement parce qu’elle ne l’est pas. Moralité ? Méfiez-vous des entreprises qui vendent du rêve avec des lampadaires, surtout si elles promettent d’illuminer les États-Unis depuis un quartier de Douala.
Quant au soleil, il continuera à briller gratuitement… sauf pour ceux qui y ont laissé des millions.