Quatre personnes avaient été interpellées lors du concours 2015 d’entrée à l’École Nationale d’Administration et de Magistrature (ENAM). Ils ont été traduits devant le Tribunal de Grande Instance (TGI) du Mfoundi où ils doivent répondre des faits de coaction de fraude. Ils sont détenus à la prison centrale de Yaoundé de Kondengui depuis 18 mois. Le 13 décembre dernier, les débats de cette affaire se sont ouverts. L’ENAM s’y est faite représenter par M. Emmanuel Abolo.
Le journal Kalara édition du 19 décembre 2016 rapporte que «de ses déclarations, il ressort qu’en sa qualité de coordonnateur du concours d’entrée à l’ENAM qui a eu lieu du 27 au 28 juin 2015, il a été informé par un chef de salle sur le site du lycée général Leclerc qu’un candidat était en possession d’un récépissé de dépôt de dossier au concours et d’un récépissé de sa carte nationale d’identité sur laquelle était apposée une photo mal agrafée».
Pour avoir donc le cœur net, Emmanuel Abolo a décidé d’appeler l’ENAM. Toutefois, le candidat suspect a continué de composer. Après vérification, on s’est rendu compte que la photo sur le récépissé n’était pas la même sur le dossier physique du candidat. C’est alors que l’école a directement fait appel à la police et le candidat extrait de la salle de composition.
D’après le représentant de l’école, «le dossier physique du candidat présentait le nom et la photo d’un candidat dénommé Sow Almany Ibrahim. La photo de Pendjeme Nyandi Jean était mal agrafée sur la CNI du candidat en question. Ce qui veut dire qu’il composait en lieu et place de M. Sow Almany». C’est donc l’arrestation de Pendjeme qui a conduit à celle des autres. Il a été le seul mis en cause à avoir plaidé coupable, les autres continuent de tout nier en bloc.