Bien que reconnaissant à son collègue et patron de l’université qui venait de prononcer un jugement appréciateur sur l’un de ses ouvrages, Samuel Efoua Mbozo’o a expliqué ce jeudi 29 octobre 2015 que la jeunesse – présente en partie – était la principale cible du travail qu’il a livré officiellement à la critique ce jour-là. L’on était dans l’amphithéâtre Joseph Tchundjang Pouemi où l’université de Douala (UD) a accueilli la dédicace de quatre récents ouvrages rédigés par le professeur d’histoire Samuel Efoua Mbozo’o.
La contribution de l’université aux réflexions nécessaires à l’édification de la cité s’est ainsi manifestée, selon le recteur de l’UD, François Xavier Etoa. Pour lui, au-delà de la tradition de confrontation du produit de la recherche aux regards de ses pairs et apprenants, l’un des essais du Pr Efoua Mbozo’o a déjà produit l’effet recherché par une telle entreprise intellectuelle.
« Je me suis rendu compte en le lisant que bien qu’étant patriarche beti qui a franchi les étapes de l’initiation nécessaire à ce statut, je suis moi-même victime des pesanteurs culturelles de la religion [chrétienne] transmises depuis ma tendre enfance », a témoigné le recteur en parlant de « Christianisme et acculturation en Afrique noire ». Une enquête scientifique sur l’impact de la présence transformatrice de la Mission presbytérienne américaine dans le pays beti-fang-bulu de la fin des années 1800 au début des années 1940.
Pour les pages de ce livre comme pour les trois autres, Efoua Mbozo’o a déclaré qu’il s’agit de faire connaître le passé du Cameroun. Une période récente qui a vu germer et se consolider les ressorts de la situation actuelle. Ainsi, en a-t-il conclu, les générations nouvelles sauront mieux vivre l’instant et surtout affronter les défis d’un pays qui grandit et demande à se développer malgré de grandes controverses et contradictions.
Par exemple celles qui concernent les calculs politiques, économiques et sociaux de la France coloniale au moment de l’indépendance du Cameroun. Sur cette question traitée dans « La tutelle internationale des Nations unies sur le Cameroun : principes, forces en présence et enjeux (1946-1960)… », un lecteur a dit que l’auteur a montré que Paris n’entendait pas partir totalement et décrit le rôle peu flatteur des acteurs locaux, pas suffisamment souligné jusqu’alors.
Question polémique comme celles qui découlent des autres ouvrages découverts jeudi (Le contrôle parlementaire de l’action gouvernementale et Les élections des représentants camerounais au sein des assemblées métropolitaines françaises de 1945 à 1958). Qui vous parle de contrôle avec une assemblée aussi limitée que l’Arcam de l’époque coloniale, lui a demandé Albert Dzongang, politique et ami qui a fourni l’auteur en documents de recherche.