La Confédération africaine de football (CAF) a récemment refusé la candidature de Samuel Eto'o pour un poste au sein de son comité exécutif, marquant un coup dur pour l'ancien attaquant vedette et actuel président de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot). Ce rejet, bien que prévisible en raison des controverses qui entourent Eto'o, n'en demeure pas moins un revers significatif, tant pour lui que pour le Cameroun.

L'ascension d'Eto'o dans les instances dirigeantes de la CAF a été stoppée net, notamment en raison de sanctions imposées par la FIFA et la CAF. La FIFA avait sanctionné l'ex-footballeur suite à des incidents survenus lors de la Coupe du monde U20 en Colombie. Quant à la CAF, elle avait infligé une autre sanction en juillet 2024 à Eto'o pour sa collaboration avec la plateforme de paris en ligne 1XBet, jugée controversée.

Le 24 janvier 2025, le Comité de Gouvernance de la CAF a tranché, rejetant officiellement la candidature de Samuel Eto'o. Cependant, ce dernier refuse de se laisser abattre. Il a déclaré il y a quelques semaines, lors d’une interview à RFI : « Personne ne peut m’interdire d’être candidat au Comité exécutif parce qu’il y a encore plusieurs instances qui doivent se prononcer et tant qu’elles ne se sont pas encore prononcées, je ne suis pas condamné et je dois pouvoir être candidat. Et je crois que je ne serai pas condamné parce que nous avons assez d’éléments pour prouver notre innocence. »

Cette exclusion n'est pas seulement un revers personnel pour Eto'o, mais elle affecte également la position du Cameroun sur l’échiquier du football continental. En plus du rejet d’Eto'o, le Cameroun voit également Seidou Mbombo Njoya, vice-président actuel de la CAF, écarté de la course à sa propre réélection. La Fécafoot, sous la direction d’Eto’o, a décidé de ne pas soutenir la candidature de Njoya, ce qui laisse le Cameroun sans aucune représentation au sein de la gouvernance de la CAF pour la première fois.

Pour Eto’o, cet échec s’ajoute aux multiples défis auxquels il fait face depuis son arrivée à la tête de la Fécafoot. Bien que sa carrière de joueur l'ait placé parmi les légendes du football africain, sa transition vers le leadership administratif n’a cessé d’être semée d’embûches. Malgré tout, l'ancien Ballon d’or africain, fidèle à son tempérament combatif, semble bien déterminé à poursuivre sa bataille juridique pour faire valider sa candidature.