Malgré les multiples plaintes déposées contre lui, Samuel Eto'o, président de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot), continue de sortir indemne des déboires judiciaires qui entourent sa présidence. Après avoir remporté une victoire face à la Confédération Africaine de Football (CAF) en février dernier, c'est désormais le Tribunal Arbitral du Sport (TAS) qui s'est déclaré incompétent pour statuer sur un appel déposé par certains acteurs du football camerounais, le 15 mars 2024, contre l'ancienne star du football.

La plainte, portée par des figures du football camerounais telles que Guibai Gatama, Abdouraman Hamadou Baba et Alim Konaté, remonte à novembre 2023. Les plaignants accusaient Samuel Eto'o d'inaction face à la gestion de certaines affaires au sein de la Fédération camerounaise de football, notamment en lien avec la Commission d'Éthique. Cependant, les démarches engagées auprès des juridictions internationales du football n'ont pas produit l'effet escompté. En moins de 24 heures, le TAS a suivi les pas de la CAF en déclarant son incompétence à statuer sur ce dossier.

Cette nouvelle décision vient renforcer la position de Samuel Eto'o, déjà épargné d'une sanction de 200 000 dollars initialement infligée par la CAF dans une affaire de partenariat privé avec la société 1XBet. En février dernier, le Jury d'Appel de la CAF a annulé cette amende, accordant ainsi une victoire supplémentaire à l'homme fort du football camerounais.

Depuis son accession à la présidence de la Fécafoot, Eto'o fait l'objet de multiples contestations, notamment de la part d'acteurs influents du football local qui cherchent à le démettre de ses fonctions. Pourtant, chaque offensive judiciaire lancée contre lui se solde par un échec pour ses opposants. De plus, les observateurs du milieu footballistique sont nombreux à s'interroger sur les soutiens dont il bénéficie, qui semblent lui permettre de naviguer sans encombre au milieu de cette tourmente.

À chaque tentative de le faire vaciller, Samuel Eto'o réussit à garder sa position, alimentant les spéculations quant à la solidité de ses réseaux d'influence. Pour certains, il semble intouchable, malgré les nombreuses tentatives de le déstabiliser juridiquement. Mais alors que ses opposants espéraient voir sa présidence compromise, Eto'o continue de se relever, renforçant ainsi son emprise sur la Fécafoot.

Alors que les plaintes s'accumulent sans issue favorable pour les plaignants, une question se pose : est-il temps de privilégier le dialogue plutôt que de recourir systématiquement aux tribunaux ?