L’affirmation est du ministre de l’Eau et de l’énergie, Basile Atangana Kouna, en visite sur les différents sites des travaux, mardi.

«C’est un projet qui a été initié par le président de la République pour répondre définitivement au problèmes d’eau de la ville de Yaoundé et des villes environnantes», a déclaré le ministre de l’Energie et de l’eau, au terme de sa visite à Batchenga.

Trois sites ont été retenus pour alimenter Yaoundé et ses environs en eau potable à partir du fleuve Sanaga. Le site de Nachtigal prévu pour la station de prise d’eau, celui d’Emana-Batchenga pour l’usine de traitement et le site de Nkometou III prévu pour la construction de la première station de reprise.

Il est prévu la prise d’eau sur la Sanaga à Nachtigal d’une capacité de 315 000m3/jour, avec une station de traitement d’eau brute à Emana (Batchenga) d’une capacité de production de 300 000 m3/jour. Deux stations de reprise sont prévues à Nkometou III et à Nyom II, alors qu’un réservoir de tête sera installé à Ndindan.

La pose d’une conduite de 1 800 mm de diamètre sera effectuée de Natchigal à Yaoundé, soit sur une distance de 64 km. Quant aux conduites de distribution, deux de 1 400 et 1 200 mm seront posées de Ndindan vers Etoudi, Djoungolo et le plateau Atemengue.

La capitale du Cameroun, avec ses 2 millions d’habitants, accuse des besoins en eau potable estimés à plus de 315 000m3 /jour. En l’état actuel, l’usine de traitement d’eau d’Akomnyada, appuyée sur le fleuve Nyong constitue l’unique source d’alimentation en eau potable de la ville. Sa capacité de production maximale est d’environ 100 000 m3 par jour, ce qui dégage un déficit de production de l’ordre de 215 000m3/jour.

Selon Basile Atangana Kouna, « ce projet va nous permettre de produire entre 300 000 m3 et 400 000 m3 par jour ». Ce qui viendra combler les besoins en eau de la ville de Yaoundé. Quant au début des travaux, le Minee rassure : « Le matériel est déjà arrivé au port de Douala. Dans les toutes prochaines semaines, dès que les engins arrivent à Yaoundé, on pourra dire que les travaux ont effectivement commencé ».

D’un coût estimé à 399 milliards de F CFA, le projet est prévu durer 36 mois. Il est financé à hauteur de 85% par la coopération chinoise.