Le constat est de la commission nationale des droits de l’homme et des libertés (Cndhl). Au cours de la visite des lieux de détention du département du Dja et Lobo, du 23 au 25 novembre 2015 par l’antenne Cndhl du Sud, les membres de la commission ont déploré les conditions de détention à la prison principale de Sangmelima et dans les unités de police et de gendarmerie du département. La visite avait pour mobile de faire l’état de la situation des droits de l’homme dans les lieux de détention du département. Et le constat est alarmant. Etat vétuste de la prison principale construite à l’époque coloniale, insalubrité, odeurs nauséabondes dans les cellules des unités de police et de gendarmerie.
Emilie Carole Adjomo Ela, secrétaire régionale de l’antenne Cndhl du Sud, a d’ailleurs exprimé son inquiétude : « Les cellules des unités de police et de gendarmerie dans la ville de Sangmélima ne sont pas respectueuses de la personne humaine », a-t-elle déclaré. C’était au cours du point de presse tenu par l’antenne régionale du Cndhl du Sud, jeudi, 26 novembre 2015. La secrétaire régionale a poursuivi : «Des cas de personnes ayant eu un malaise dans ces lieux de détention ont été enregistrés ».
A ce tableau sombre, s’ajoutent également, d’après Emilie Carole Adjomo Ela, le cumul de peines et la surpopulation carcérale. Pour une prison coloniale construite pour accueillir 80 pensionnaires, 225 personnes y sont détenues. L’antenne du Cndhl du Sud rassure toutefois que des rapports sont faits aux autorités compétentes pour trouver une solution à ces situations.