Actualités of Thursday, 6 August 2015

Source: cameroon-info.net

Sans contenus, la transition numérique est une coquille vide - Motaze

Louis Paul Motaze, CAMDTP President Louis Paul Motaze, CAMDTP President

Avant la rencontre du palais des congrès de Yaoundé, les responsables en charge du Cameroun Digital Télévision Project (CAM-DTV) ont d’abord procédé à une série de consultations auprès des administrations, des EPA (Etablissements publics administratifs) et des entreprises privées afin de recueillir le maximum d’avis avant le démarrage effectif des travaux des experts et acteurs du secteur de l’audio-visuels devant travailler à la constitution du premier bouquet de chaînes de la télévision numérique terrestre (TNT).

Dans son propos liminaire, le ministre secrétaire général des services du premier ministère et président du CAM-DTV Louis Paul Motaze a déclaré que « Sans contenus, la transition numérique est une coquille vide, cette transition est alors comparable à une autoroute sans voitures. Les contenus sont au cours de la Télévision numérique terrestre (TNT), car elle traduit à suffisance la bataille de la reconquête de l’audience et la réappropriation des richesse culturelles ».

« Le principal défi est celui des contenus. Lorsque vous acheté un instrument, l’instrument à une finalité. Quand vous achetez une machette, éventuellement, c’est pour aller au champ. Donc, c’est l’utilité qui justifie l’achat d’une machette. Les contenus constituent un véritable challenge, en ce sens qu’ils structurent la pensée collective », a déclaré à la presse à la suite du président du Cam-Dtv, Meva Melouta, le coordonnateur adjoint du secrétariat technique du comité de pilotage et de suivi de la mise en œuvre de la TNT au Cameroun

Pour aboutir à la disponibilité du bouquet de chaînes de la TNT, il sera question pour le Cam-Dtv et divers experts consultants, de procéder à la refondation du paysage audio-visuel et à la revitalisation du patrimoine culturel national, seuls frein à l’évaporation de l’audience locale au profit des chaînes étrangères.

Au total, 30 chaînes généralistes et spécialisées constitueront le premier bouquet de la TNT camerounaise, avec « des critères simples à l’instar de la qualité des éléments diffusées, du message à véhiculer, de la qualité dudit message, mais aussi la quantité » pour citer Meva Melouta.

La migration de l’analogique au numérique sera en fin de compte un processus social qui implique la société toute entière et la prise en compte de toutes les opinions.

Au cours de ces travaux de Yaoundé qui s’achève ce jeudi 6 août 2015, il sera également question pour les participants de plancher sur l’élaboration d’un guide de guide national pour la production des contenus audiovisuels patrimoniaux.

TNT de façade

Dans l’unique but de laisser croire à l’opinion publique que le Cameroun est passé à la Télévision numérique terrestre (TNT), le gouvernement à célébrer en grandes pompes il y a quelques semaines, le passage à la « TNT partielle » qui n’aura concernée qu’un groupuscule de 1 000 ménages retenus sur la base d’on ne sait quels critères pour recevoir des décodeurs TNT sorti dieu sait où.

La puissance des médias aidant, certains des dizaines de milliers de Camerounais du bas peuple qui ont assisté à ce simulacre via le petit écran, la radio ou la presse écrite ont cru à l’effectivité de la TNT. Seulement, à ce jour, il est juste de dire que le Cameroun n’est pas encore passé à la TNT, à moins de considérer que le groupuscule de 1 000 ménages sélectionnés est suffisamment représentatif de l’ensemble des Camerounais.

D’ailleurs sur le marché, hormis les entreprises de distribution d’images spécialisée qui disposent de décodeurs numériques vendus avec un abonnement pas à la portée du citoyen lambda, il est pratiquement impossible de trouver un décodeur TNT dans les boutiques ou les brocantes.