Mbang, où deux individus en garde à vue ont trouvé la mort dans des circonstances mystérieuses. Les récentes révélations sur ces tragédies ont poussé les autorités à prendre des mesures radicales, nous apprend Nzui Manto

La première victime était un adolescent de 16 ans, suspecté de vol de téléphone. Alors qu'il était en garde à vue, l'adolescent a subi des tortures mortelles. La famille avait été informée de son décès, accompagné d'une déclaration indiquant que l'adolescent s'était suicidé. Cependant, le rapport du médecin légiste, établi après une autopsie minutieuse, a révélé que l'adolescent n'avait pas la possibilité de se donner la mort. Cette découverte troublante a soulevé des questions cruciales sur les circonstances entourant sa mort.

La deuxième victime était une personne accusée de trafic d'ossements humains. Tout comme la première, elle a également trouvé la mort de manière mystérieuse alors qu'elle était en garde à vue. Les détails exacts de sa mort restent flous, mais les circonstances étranges ont déclenché une enquête approfondie.

Face à ces tragédies et aux soupçons croissants entourant la brigade d'Abong Mbang, le commandant en poste, ETOUNDI JEAN PIERRE, a été relevé de ses fonctions. Il a été remplacé par son frère du même village, ETOUNDI JEAN JACQUES.
Cette décision vise à assurer une enquête transparente et indépendante sur les décès suspects en garde à vue. Les autorités compétentes s'efforcent de faire



Ces deux Camerounais ont été arrêtés par la gendarmerie





La gendarmerie nationale annonce dans un compte-rendu d'opération, l'arrestation de deux Camerounais à l'issue d'une opération.

Le dimanche 1er octobre 2023 à 16h, au lieu-dit marché des vivres frais de Kyeossi, sur renseignements recueillis sous la coordination du Commandant de Brigade et avec la collaboration de la population, deux individus âgés de 43 et 56 ans ont été interpellés par les éléments de la Brigade susnommée pour détention et consommation de drogue.

"Les intéressés ont été surpris en possession de 04 ballots, soit 20 kilogrammes de chanvre indien dissimulés dans un sac de pommes de terre et de patates douces, en provenance de la ville de Bafoussam, en vue d'être convoyés vers un pays voisin. Pour l'heure, les concernés sont en exploitation dans ladite unité où l'enquête ouverte se poursuit", écrit la direction de la gendarmerie dans le compte-rendu de l'opération.

D’après des statistiques du Comité national de lutte contre la drogue (Cnld), statistiques, 21% de la population camerounaise a déjà expérimenté la consommation d’une drogue. Par ailleurs, les consommateurs réguliers représentent 10%, soit 60% des jeunes âgés entre 20 et 25 ans. Quant à la couche sociale la plus concernée, les jeunes de moins de 15 ans, plus de 12.000 sujets consomment les stupéfiants au Cameroun.

Parmi les principales substances les plus consommées, le Comité national de lutte contre la drogue place en tête, le cannabis avec un taux de consommation de près de 60%, associé au tabac. La demande en Tramadol, un antalgique dopant de niveau 2 composé de codéine et d’extropropoxygène, est de 44, 8 %. 12,10% pour la cocaïne, puissant stimulant, alcaloïde psychotrope tropanique, extrait de la feuille de coca.

Ces statistiques officielles dévoilent ainsi un vaste réseau de mafia solidement construit autour des stupéfiants, drogues et produits psychotropes. Le trafic génèrerait d’ailleurs au profit des dealers et trafiquants secondaires des centaines de milliards de FCFA, en import et export clandestins. Parfois avec la complicité de certains fonctionnaires civils ou armés, positionnés dans divers check-points terrestre, maritime ou aérien.