Après le dévoilement du secret que Yaoundé entretenait autour de la santé de Paul Biya et des tractations en cours pour une succession dynastique au Cameroun, le gouvernement camerounais pète les plombs et interdit, à travers le ministre Atanga Nji, aux médias et autres de parler de la santé du Chef de l'Etat.

"Tout débat dans les médias sur l'état du Président de la République est par conséquent formellement interdit. Les contrevenants devront faire face à la rigueur de la loi", écrit Atanga Nji dans un communiqué authentifié qui fait le tour des médias et des réseaux sociaux.

Cette nouvelle dérive autoritaire du ministre de l'Administration territoriale (Minat), cache très mal le malaise et l'anxiété du régime qui pourrait être emporté par cette affaire, même si personne ne peut affirmer sans doutes de se tromper que Biya est en vie, sous soins intensifs, au Cameroun, en Suisse ou à Paris…

En tout cas, le communiqué de Paul Atanga Nji a fait réagir les Camerounais qui lui ont répondu avec énergie.

"... Dans un pays sérieux, Atanga Nji ne pouvait même pas parler devant les gens. Sa place c'est en prison comme son complice Amougou Belinga", écrit l'activiste Paul Chouta.