Il y a 41 ans, Paul Biya accédait au pouvoir au Cameroun, et un an après les festivités marquant ses 40 ans de règne, peu de choses semblent avoir changé. À 90 ans, Paul Biya continue de diriger le pays, mais les questions sur sa succession demeurent sans réponse.

Le Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais, le parti fondé par Paul Biya en 1985, avait organisé des festivités pour célébrer ses 40 ans de règne, il y a un an. Cependant, les préparatifs pour les 41 ans semblent plus énigmatiques. On ignore encore si le président participera à cette célébration, étant donné sa discrétion et sa santé fragile.

Paul Biya est rarement vu en public. Interrogé sur ses intentions après la fin de son mandat en 2025, il avait laissé planer le doute en déclarant : "Le mandat que je mène a une durée de sept ans. Quand ce mandat arrivera à expiration, vous serez informé sur le point de savoir si je reste ou si je m'en vais au village."

Cette incertitude entoure la succession de Paul Biya, un sujet délicat et dangereux pour les opposants. Quelques noms circulent, notamment celui de son fils aîné, Franck Biya, un homme d'affaires de 51 ans. Cependant, certains doutent de son intérêt pour la politique. D'autres noms sont évoqués, dont l'actuel ministre des Finances et le ministre de la Communication. Le secrétaire général de la présidence, Ferdinand Ngoh Ngoh, soutenu par la première dame Chantal Biya, est également mentionné, jouant un rôle important dans l'exécutif.

Alors que Paul Biya continue de régner, le Cameroun reste dans l'attente d'une transition politique incertaine. La persistance de son règne soulève des questions sur l'avenir du pays après 41 ans de son leadership.