Selon article publié par Jeune Afrique sur son site internet, le Cameroun a interdit les importations de kits Starlink, le service d'internet par satellite de l'entreprise d'Elon Musk, SpaceX. Cette décision fait suite à la suspension de la connexion Starlink dans le pays, car l'entreprise opérait sans autorisation. Jeune Afrique rapporte que les abonnés seront déconnectés à la fin du mois d'avril.
Le déploiement de Starlink en Afrique est loin d'être simple, comme le révèle Jeune Afrique. Au Cameroun, où Starlink fonctionnait sans licence, les autorités ont pris des mesures contre la société après l'avoir mise en cause en République démocratique du Congo (RDC). Dans une note de service datée du 15 avril, Fongod Edwin Nuvaga, directeur des douanes camerounaises, a demandé à ses agents de procéder à des saisies systématiques de tout équipement de télécommunication importé par les frontières camerounaises, rapporte Jeune Afrique.
Starlink était présenté comme une solution aux lacunes des fournisseurs locaux, en particulier après les incidents qui ont provoqué la panne de quatre câbles sous-marins de fibre optique en mars. Cependant, les autorités camerounaises craignent que l'opérateur public historique, Camtel, ne puisse résister à l'entrée sur le marché d'un concurrent comme Starlink. De plus, les autorités estiment que l'arrivée de Starlink constitue un danger pour la sécurisation des données privées des abonnés, rapporte Jeune Afrique.
Selon l'article de Jeune Afrique, la ministre camerounaise de la Poste et des Télécommunications, Minette Libom Li Likeng, a exprimé ses inquiétudes concernant la capacité de Camtel à faire face à la concurrence et la sécurité des données. Des négociations seraient en cours entre le Cameroun et Starlink pour régulariser la situation, mais en attendant, les abonnés ont été informés qu'ils n'auraient plus accès à la connexion satellitaire.
Jeune Afrique souligne que la position des régulateurs africains face à Starlink est diverse. Alors que certains pays comme le Rwanda et le Bénin acceptent la présence de Starlink, d'autres, comme le Cameroun, la RDC, l'Afrique du Sud et la Côte d'Ivoire, interdisent la vente des équipements de l'entreprise américaine. Elon Musk espère néanmoins obtenir de nouveaux agréments d'ici la fin de l'année pour se lancer sur de nouveaux marchés africains, comme le Maroc.
In fine, Jeune Afrique met en lumière les défis auxquels Starlink est confrontée en Afrique, en particulier au Cameroun, où l'entreprise a été interdite en raison de préoccupations concernant la concurrence et la sécurité des données. Alors que certains pays africains accueillent favorablement Starlink, d'autres lui ferment leurs portes, ce qui complique le déploiement du service sur le continent.