Danielle Chanceline, 26 ans, s’est rendue à la police lundi afin d’y signaler un écart de sa génitrice, qu’elle a troquée pour soupçon de relation extra-conjugale.
Une plainte sous couvert de son père. Voilà la nature du document que Danielle Chanceline, 26 ans, commerciale, a déposé lundi dernier au commissariat de sécurité publique du 18e arrondissement (à Logpom). Une plainte contre sa propre mère, Laurentine E., 48 ans, enseignante d’école primaire, accusée de déstabilisation de famille via un adultère. Une famille installée à Banguè, dans l’arrondissement de Douala V, et ayant pour chef Jolybot E., 53 ans, actif dans le domaine des assurances.
Tout commence en février 2022. C’est en tout cas à partir de cette période que Danielle croit voir un homme tourner autour de sa mère. Un opérateur économique réputé avoir maints intérêts dans Douala V. La jeune femme attestera avoir vu sa mère, à plusieurs reprises, en compagnie du concerné, parfois autour d’un pot.
Une fois. Danielle est descendue d’un taxi pour interpeller sa génitrice, installée ce soir-là, toujours en compagnie du galant sus-évoqué, au lieudit « Makepè Cour suprême » – secteur d’ambiance réputé pour ses grillades de porc. A la question de savoir ce qu’elle faisait là, Laurentine avait demandé à sa fille si elle se prenait déjà pour son père… Un père que la jeune fille essaiera d’alerter quant à ses soupçons, lui disant régulièrement d’être « éveillé ».
Dimanche passé, alors qu’elle rentre à la maison, après un tour chez la coiffeuse. Danielle aperçoit sa mère qui monte dans une voiture. La jeune fille l’appelle au téléphone, mais Maman Laurentine ne décroche pas. Danielle avise alors une moto et engage une filature. Le véhicule va rouler jusqu’à un hôtel de Pk 12. La « poursuivante » laissera passer une vingtaine de minutes avant d’y entrer à son tour. Puis de prendre une bière au bar, comme si elle attendait quelqu’un. L’attente durera près de deux heures. Et entraînera la consommation d’une seconde bière.
Quand le couple adultère ressort. Danielle est en posture de paparazzi : elle prend des photos vite fait avec son téléphone, puis se met à tancer sa mère. Cette dernière ne se laisse pas faire. L’affaire tourne à la chamaille. L’homme, le fameux opérateur économique, ne s’en mêle pas et s’en va, Laurentine repartira de l’hôtel à moto.
Selon toute vraisemblance, la plainte a été déposée sans l’avis ni l’aval du mari trompé, joint au téléphone. Jolybot E. dira qu’il n’a « pas envoyé » sa fille. Il n’a pas non plus déféré à la convocation émise pour mardi dernier, en raison d’un déplacement déjà programmé. Le quinquagénaire a néanmoins promis de venir au poste lundi. Sa femme et sa fille y sont attendues à la même occasion»
CT