Carine, employée de maison d'un couple en conflit, révèle avoir été sollicitée par sa patronne pour empoisonner son mari en échange d'une somme de 250 000 F. Après avoir confié la situation à un prêtre, Carine décide de dénoncer le plan à son employeur. Lorsque la patronne refuse de reconnaître les faits, une dispute éclate et Carine appelle les autorités. La patronne prétend alors que la poudre remise à Carine était un "charme". Elle est désormais en garde à vue, tandis que le mari conseille à Carine de garder l'argent et de quitter son emploi.


250 000 F pour empoisonner le mari

Carine Merline E., employée de maison d'un couple en conflit, a révélé dimanche la proposition qui lui avait été faite la veille par sa patronne.

Agée de 32 ans, Carine Merline E. travaille en tant que prestataire de services pour ce couple. D'après ses dires, le couple traversait une période difficile, marquée par des épisodes de violences verbales et des menaces de mort réciproques. Un jour, l'homme aurait proféré des menaces d'asphyxie envers son épouse, qui aurait répliqué en mentionnant la possibilité de l'éliminer en premier.

Samedi, Carine a accompagné sa patronne au marché puis a préparé le repas, tâche qu'elle effectue occasionnellement en échange d'une rémunération supplémentaire. Avant de partir, la maîtresse de maison remet un sachet de poudre à Carine, avec l'instruction d'en ajouter dans la sauce destinée à son mari. Lorsque Carine demande s'il s'agit d'un "charme", sa patronne nie et précise qu'elle souhaite se débarrasser de son mari. Elle remet ensuite 250 000 F à Carine pour accomplir la tâche, en lui lançant : "Je compte sur toi".

Le lendemain, dimanche, Carine doit retourner chez ses employeurs pour effectuer du repassage. Avant de s'y rendre, elle se confie à un prêtre après la messe matinale. Celui-ci lui conseille de rendre l'argent et la poudre à sa patronne, mais aussi de la dénoncer si elle exerce une pression sur elle.

A son arrivée, la maîtresse de maison exprime sa déception à Carine, lui reprochant de ne pas avoir exécuté la tâche demandée. Carine révèle alors la vérité à son patron dès qu'elle le voit, exhibant le sachet de poudre et évoquant la prime qui lui avait été remise. En découvrant la situation, le mari ordonne à sa femme de consommer la poudre, provoquant une dispute. Carine quitte alors les lieux et demande au vigile d'appeler les forces de l'ordre.

Lors de son interrogatoire, la patronne prétend que la poudre était un "charme" et refuse d'y goûter, malgré la suggestion d'un gendarme. Elle est actuellement en garde à vue. Quant au mari, il conseille à Carine de garder les 250 000 F et sa famille lui recommande de quitter cet emploi.