Selon les informations exclusives du lanceur d'alerte Boris Bertolt, Angeline MINDJA, ancienne directrice générale de l'Agence de promotion des investissements (API) au Cameroun, a été enterrée par son époux sans son corps.

En décembre 2023, Angeline MINDJA est décédée au Maroc où elle était en évacuation sanitaire. Selon les confidences de son entourage, elle aurait été victime de violences exercées par son époux et ses enfants, après avoir réclamé une forte somme d'argent qui lui avait été dérobée. Elle aurait été battue, puis aurait reçu une overdose de médicaments qui l'aurait plongée dans un coma dont elle ne se serait jamais réveillée.

Le corps d'Angeline MINDJA a été rapatrié au Cameroun et conservé à la morgue de l'hôpital général de Yaoundé. Cependant, une polémique sur les causes réelles de sa mort a conduit les autorités judiciaires à sceller le corps, sur instruction du service central des Recherches judiciaires de la Gendarmerie.

Le 17 mai 2024, le chef du service central des Recherches judiciaires de la gendarmerie a signé une main levée judiciaire du corps d'Angeline MINDJA. Son époux, Laurent MINDJA, s'est rendu à la morgue pour récupérer le corps et l'enterrer dans son village. Cependant, il a fait face à l'opposition farouche de la famille d'Angeline MINDJA, qui souhaite récupérer le corps pour l'enterrer dans le village de ses parents. L'affaire est actuellement pendante à la Cour d'appel du Centre à Yaoundé.

Le 18 mai 2024, Laurent MINDJA a organisé les obsèques de son épouse, alors que le corps de cette dernière est toujours sous scellés à la morgue. Une tombe bétonnée, un cercueil et des prêtres pour l'office religieux étaient présents, ainsi qu'une collation.

Cette affaire soulève de nombreuses questions sur les violences faites aux femmes au Cameroun, ainsi que sur les pratiques judiciaires et funéraires dans le pays. La famille d'Angeline MINDJA continue de se battre pour récupérer le corps de leur fille et lui offrir des obsèques dignes de ce nom.