Selon Jeune Afrique, le ministre camerounais de l'Enseignement supérieur, Jacques Fame Ndongo, a provoqué un séisme administratif lors de la 22e session du concours du Cames. Dans un article exclusif, le journal révèle que le ministre a signé une lettre controversée le 14 mars dernier, autorisant une « régularisation » rétroactive des dates de prise de service pour dix candidats.
Comme le rapporte Jeune Afrique, le ministre a explicitement donné son accord à la professeure Jacqueline Zé Minkandé pour signer des « attestations de prise de service » à compter du 13 décembre 2019, « à titre de régularisation ». Cette intervention ministérielle a eu des conséquences désastreuses : sur dix-huit candidats camerounais initialement présentés, huit ont été disqualifiés pour « faux documents ».
Un détail surprenant mis en lumière par Jeune Afrique : parmi ces candidats se trouvait la propre fille de Jacqueline Zé Minkandé, l'ancienne doyenne de la Faculté de médecine de Yaoundé I. Le journal souligne que cette intervention ministérielle visait à contourner les critères stricts du Cames, qui exigent cinq années d'expérience dans l'enseignement supérieur.
L'article révèle également qu'un candidat recalé a déclenché cette controverse, dénonçant ce qu'il considérait comme un traitement inéquitable. Comme le cite Jeune Afrique, ce candidat aurait déclaré : « Il ne tomberait pas seul et que chacun devait être traité équitablement ».