Actualités of Saturday, 18 June 2022

Source: www.camerounweb.com

Scandale de Glencore : Akere Muna ne lâche pas la CONAC, panique à la SNH et à la SONARA

Sur Equinoxe Tv, l’avocat Akere Muna, est revenu sur cette affaire. Sur Equinoxe Tv, l’avocat Akere Muna, est revenu sur cette affaire.


• L’avocat Akere Muna, est revenu sur l'affaire Glencore

• Des voix s’élèvent pour demander l’ouverture et l'instruction d’une enquête

• La CONAC n’a toujours pas réagi concernant l'affaire

Depuis que le géant suisse a plaidé coupable pour des faits de corruption, les regards se tournent vers deux entreprises camerounaises, dont des agents auraient touché des pots-de-vin : la SNH et la Sonara. Des voix s’élèvent pour demander l’ouverture et l'instruction d’une enquête pour situer la responsabilité de ces entreprises parapubliques camerounaises. Parmi ces voix se loge l’ancien bâtonnier Akere Muna.

L’avocat camerounais et expert international en gouvernance et anti-corruption réagit sur l’affaire Glencore dans laquelle de hauts cadres d’entreprises publiques sont cités et demande à la CONAC d’agir, rapporte Teleasu.

Sur Equinoxe Tv, l’avocat Akere Muna, est revenu sur cette affaire. « Je suis cette affaire depuis 2018, ça avait commencé par une réclamation de dossiers à GLENCORE par la justice Américaine et Française» a-t-il déclaré. Avant cette sortie, l’expert international en gouvernance et anti-corruption avait déjà interpelé la commission nationale anti corruption (CONAC) à deux reprises à travers des posts sur ses pages officielles dans les réseaux sociaux.

Dans une lettre ouverte de 04 pages datée du 27 mai 2022, Akere Muna implore le Président de la Conac de monter une enquête robuste sur la sordide affaire de pots-de-vin qui implique la SNH, la SONARA, et la multinationale anglo-suisse Glencore. Il réitère cette demande dans plusieurs interviews dont l’une est intitulée le “Le pays observe la CONAC”.

La CONAC n’a toujours pas réagi. Ce qui a à l'air d'irriter Akere Muna qui ne comprend pas qu’après de tels aveux.

J’aurais pensé que la chose la plus facile à faire pour ces entreprises ou l’Agence anti-corruption (CONAC) était d’approcher GLENCORE et de leur poser une question simple» a- t-il écrit sur son mur Facebook le 9 juin dernier.

Selon Akere Muna, ce problème entache la réputation du Cameroun donc les autorités devraient prendre des décisions drastiques pour punir ceux qui y sont impliqués. L’avocat a dit être en contact avec les juridictions américaines et que les noms des personnes impliquées ne sont pas compliqués à trouver. « Maintenant, je peux dire qui sont les gens qui donnaient et payaient. Je pense que d’ici un mois, je serai en mesure de dire qui les recevaient » a-t-il confié

Au parlement, l’affaire fait également grand bruit. Le député du Social Democratic front (Sdf), Joshua Osih a d’ailleurs demandé la création d’une commission d’enquête parlementaire afin de faire la lumière sur cette affaire. « Mon but en déposant une demande de résolution pour une enquête parlementaire n’est pas nécessairement pour que les gens aillent en prison. Je pense que le peuple a été spolié dans cette affaire. Glencore et tous les complices doivent apporter des réparations à hauteur du montant sinon le double avec des pénalités. Je pense que le seul chemin pour y arriver c’est le parlement ». Pour l’élu du peuple, il ne s’agit pas d’une enquête criminelle mais plutôt d’une enquête parlementaire. « On veut savoir combien est-ce que le peuple camerounais a perdu. On a des moyens au niveau du parlement. Nous sommes une institution régalienne. On peut aller contrainte Glencore d’aller payer des réparations à l’Etat du Cameroun », a martelé l’ancien candidat à l’élection présidentielle de 2018. « Le groupe parlementaire ‘’Union pour le changement’’ existe déjà ».

« Il est porté à la connaissance de l’opinion publique nationale et internationale que la SNH n’est ni de loin, ni de près, associée à des telles pratiques, strictement interdites par son Règlement intérieur », avait déclaré l’administrateur-directeur général (ADG) de la SNH, dans un communiqué signé le 30 mai.

Adolphe Moudiki indiquait par ailleurs que les autorités américaines et anglaises ont été saisies, en vue de fournir les éléments qui permettraient d’établir la véracité de ces « allégations ». L’ADG promet également d’informer l’opinion publique « en temps opportun » de la suite réservée à la demande la SNH.

Quel dénouement pour ce scandale, le wait-and-see s'impose.