Actualités of Monday, 17 February 2025

Source: www.camerounweb.com

Scandale des marchés publics : l’autoroute Douala-Yaoundé coûte 66 milliards de plus que prévu

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Les scandales liés aux marchés publics au Cameroun sont légion, et le projet de l’autoroute Douala-Yaoundé en est une parfaite illustration. Lancée en 2014 avec un budget initial de 284 milliards de FCFA, la première phase de ce chantier phare, qui devait s’achever en 2018, a finalement coûté 359 milliards de FCFA, soit un dépassement de 66 milliards. Pire, les travaux ne se sont terminés qu’en 2022, avec quatre ans de retard.



L’autoroute Douala-Yaoundé, censée désengorger le trafic entre les deux plus grandes villes du Cameroun et booster l’économie nationale, a rapidement été confrontée à des problèmes de gestion et de transparence. Les 60 kilomètres de la première phase, initialement prévus pour être achevés en quatre ans, ont finalement nécessité huit années de travaux.

Les dépassements budgétaires, qui s’élèvent à 66 milliards de FCFA, soulèvent de sérieuses questions sur la gestion des fonds publics. Ces surcoûts, non justifiés officiellement, alimentent les suspicions de détournements et de mauvaise gestion, dans un pays où les scandales liés aux marchés publics sont récurrents.



Le cas de l’autoroute Douala-Yaoundé n’est malheureusement pas isolé. Au Cameroun, les projets d’infrastructures sont souvent marqués par des retards, des dépassements budgétaires et des opacités dans l’attribution des contrats. Ces dysfonctionnements minent la confiance des citoyens et des partenaires internationaux, tout en freinant le développement du pays.

Les observateurs pointent du doigt le manque de contrôle et de transparence dans la passation des marchés publics, ainsi que l’absence de sanctions contre les responsables de ces dérives. Malgré les promesses répétées du gouvernement de lutter contre la corruption, les scandales continuent de défrayer la chronique.


Face à ces dérives, les citoyens et les organisations de la société civile réclament une gestion plus rigoureuse des fonds publics et une meilleure redevabilité des autorités. La mise en place de mécanismes de contrôle indépendants et la publication des détails des contrats publics sont souvent citées comme des solutions pour endiguer ce fléau.