En dépit de la crise liée aux Opérations de Trésorerie Simplifiées (OTS), l'État camerounais alloue près de 2 milliards FCFA à l'acquisition de nouveaux véhicules pour les sous-préfets. Alors que les ressources sont mobilisées, la gestion budgétaire soulève des interrogations.

Cette initiative intervient après l'octroi de près de 500 millions FCFA pour l'achat d'un véhicule blindé destiné au président de l'Assemblée nationale, accentuant la controverse autour des priorités budgétaires en période de difficultés financières.

Le ministre de l'Administration territoriale, Paul Atanga Nji, a été officiellement chargé d'une mission à Dubaï pour superviser l'achat des nouveaux véhicules pour les sous-préfets. Ce montant de 2 milliards FCFA dédié à la mise à jour du parc automobile soulève des questions sur l'allocation des ressources en période de crise économique, d'autant plus que certaines réunions ministérielles sont repoussées pour ces raisons.

La polémique s'étend également à une réunion de la commission des jeux du MINATD, reportée en raison de divergences sur l'attribution d'un agrément à la société 1WIN. Des critiques émergent concernant un potentiel blanchiment d'argent, d'autant plus préoccupant alors que le Cameroun est déjà inscrit sur la liste grise du GAFI. L'organisation mondiale de lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme a qualifié le pays de plateforme de criminalité financière, mettant en lumière la nécessité d'une gestion financière plus transparente et responsable.