Depuis deux ans, la Bourse des Valeurs Mobilières de l’Afrique Centrale (BVMAC) est en proie à un scandale sans précédent. Au cœur de cette affaire, un différend opposant le Directeur Général (DG) à son ancien Directeur Administratif et Financier (DAF), brutalement licencié dans des conditions douteuses.

Le 23 juin 2022, un événement choquant ébranle les locaux de la BVMAC. Le DG est surpris en pleine nuit, tentant d’entrer par effraction dans le bureau de son DAF. Malgré cette flagrante intrusion, il refuse par la suite à son collaborateur l’accès à son propre bureau, allant même jusqu’à changer la serrure. Ce geste marque le début d’une série de mesures draconiennes, le DG initiant une procédure de licenciement à l’encontre du DAF, foulant aux pieds les normes élémentaires du droit du travail.

Dès le lendemain, le DAF est suspendu et empêché d’accéder aux locaux de la BVMAC, sans aucune explication. Ce n’est qu’en août 2022 qu’il reçoit sa lettre de licenciement, assortie d’accusations graves de fautes financières. Cependant, le rapport d’audit à l’appui de ces allégations reste introuvable.

Des mois de lutte acharnée suivent, avec le DG refusant de fournir le rapport incriminant. Finalement, en janvier 2024, l’ex-DAF obtient une copie du rapport tant attendu. Les révélations sont accablantes : non seulement le cabinet Deloitte nie avoir mené un audit, mais le document ne contient aucune des accusations portées contre le DAF.

Ce dernier multiplie les recours pour obtenir justice, dénonçant le silence complice des autorités de la BVMAC.