Une nouvelle affaire de disparition de corps secoue la morgue de l'Hôpital central de Yaoundé, illustrant un dysfonctionnement récurrent dans les établissements hospitaliers camerounais. D'après les informations rapportées par le journaliste Boris Bertolt, la famille d'Honorine Ngono ayina Veuve Eyebe se trouve dans l'impossibilité de procéder à la levée du corps de leur proche, décédée il y a deux mois.
Depuis ce matin 9h, les activités de la morgue sont paralysées suite à cette situation qui provoque l'indignation des proches de la défunte. Cette disparition n'est malheureusement pas un cas isolé dans le système mortuaire camerounais. Ces dernières années, plusieurs familles ont vécu des situations similaires, confrontées à l'angoisse de ne pas retrouver les corps de leurs proches au moment des funérailles.
Ces incidents répétés soulèvent de sérieuses questions sur la gestion des morgues au Cameroun. Des problèmes d'identification, de conservation, voire de négligence administrative sont régulièrement pointés du doigt. En 2023, plusieurs cas similaires avaient déjà été signalés dans différents hôpitaux du pays, notamment à Douala et à Yaoundé.
Cette situation met en lumière l'urgente nécessité d'une réforme du système mortuaire camerounais. Les familles, déjà éprouvées par la perte d'un proche, se retrouvent confrontées à une double peine lorsqu'elles ne peuvent procéder dignement aux obsèques de leurs défunts.