Lundi 5 septembre 2016, c’est une atmosphère pesante et pleine de tensions qui plane à l’hôpital général de Yaoundé. Et pour cause, une enseignante de lycée, enceinte et pratiquement à terme, résidant à Obala, trouve la mort dans des circonstances plutôt dramatiques.
En effet, la patiente était venue faire une consultation de routine. À l’issue de celle-ci, son médecin lui annonce qu’elle devait accoucher le jour même ou dans le pire des cas, le jour d’après, précisément mardi 6 septembre 2016. La jeune dame décide donc d’attendre son accouchement sur place, car venue d’Obala.
Selon le quotidien L’Épervier du vendredi 9 septembre 2016, vers 22 heures ce même lundi, la défunte reçoit une injection d’un produit appelé «Syntocinon». La maman de la jeune dame, infirmière dans cet hôpital, parait surprise quant au choix de ce médicament et demande aux infirmières pourquoi avoir choisi ce médicament alors que la grossesse de sa fille ne présente aucune complication. D’ailleurs, à aucun endroit dans le carnet de la patiente, il n’est mentionné l’injection de ce produit par le médecin qui l’a consulté quelques heures plutôt.
Quelques minutes plus tard, la jeune enseignante convulse et perd connaissance. Elle sera immédiatement conduite en salle de réanimation. Malheureusement, indique le journal, ladite salle ne disposait pas d’oxygène et la jeune dame trouvera la mort. À côté de cela, des sources affirment que la pharmacie de l’hôpital n’avait pas ce produit injecté à la patiente. «Les infirmières le détenaient dans leur sac», peut-on lire dans le journal. En plus, même l’oxygène très utilisé lors des interventions chirurgicales est un produit rare au sein de ce «grand hôpital».
De décès est loin d’être le premier et encore moins le dernier, si rien n’est fait par les pouvoirs publics pour approvisionner et équiper l’hôpital général de Yaoundé, ainsi que de nombreux autres établissements hospitaliers.