Dans sa parution du 12 janvier 2018, le bihebdomadaire L’Anecdote rapporte que 500 millions FCFA ont été détournés au sein de l’Université de Ngaoundéré. Constat fait par le Recteur, Pr Uphie Chinje Melo, qui s’insurge contre des magouilles qui entourent la gestion des lignes budgétaires de cette institution universitaire, au cours de l'exécution du budget 2017.
« L’agent comptable ne présente jamais de rapport détaillé de paiement effectué à l’ordonnateur principal ou au délégué. En plus, il juge seul des dépenses à effectuer », a relevé le Recteur. En effet, des engagements sont faits sans imputation au sein de l’université de Ngaoundéré. L’exemple poignant de la faculté des Sciences. « Sur une rallonge budgétaire de 200 millions FCFA, on observe un non-respect de la spécialité des crédits. On engage des fournitures de bureau sur la ligne matériel informatique », scande le Pr Uphie Chinje Melo.
Entre autres fautes de gestion observée de manière récurrente, l’on constate que certaines décisions sont exécutées pour éviter de payer les taxes. Parmi elles, la surfacturation du prix de certains matériels, avec des visas du ministère du Commerce peut-on lire dans le journal. Il s’agit notamment des cahiers de composition que l’imprimerie nationale facture deux fois plus chers par rapport au prix proposé par la Société de Presse et d’Edition du Cameroun (SOPECAM). Sont également déplorées, des déclarations de livraison de fourniture, sans bon de commande administratif, pour ne citer que ces exemples. « Cette pratique est récurrente au niveau de la direction du centre des œuvres universitaires », affirme le Recteur.
Pour tenter de pallier cette situation, un certain nombres de mesures ont été prises à plusieurs échelles. Entre autres, l’utilisation d’un logiciel spécialisé dans tous les engagements avec une centralisation des données au niveau de la direction des affaires financières, souligne le journal. En espérant que ces procédures freinent la vague de détournement qu'a connu l'année dernière, l'université de Ngaoundéré. Si ce n'est d'éradiquer totalement le phénomène.