Actualités of Thursday, 12 July 2018

Source: cameroon-tribune.cm

Scrutin du 07 octobre: des coalitions se préparent

Le scrutin présidentiel est prévu pour le 07 octobre  2018 Le scrutin présidentiel est prévu pour le 07 octobre 2018

Entre plateformes déjà en place autour de certains leaders et négociations en cours, certaines formations politiques cherchent encore la voie du consensus.

Le 4 juillet dernier, une demi-douzaine de partis politiques était regroupée à Yaoundé dans le cadre de la « Majorité patriotique et républicaine ». Leur objectif, appeler à la candidature du président Paul Biya à la prochaine élection présidentielle et apporter, le moment venu leur soutien à leur candidat.

Un appel qui intervenait quelques semaines seulement après celui de Lawan Bako, président du United Democratic Party (UDP), tête de liste de son parti lors de l’élection des sénateurs du 25 mars dernier dans la circonscription du Nord-Ouest.

LIRE AUSSI: Vidéo d’exécutions attribuées à l’armée: en colère, Paul Biya prescrit une enquête

Avant-hier, dans un communiqué rendu public à Yaoundé, c’est l’un des députés de l’Union des populations du Cameroun (UPC) dans le Nyong-et-Kellé, Robert Bapooh Lipot qui appelait également à soutenir la candidature du président sortant à l’élection annoncée pour le 7 octobre prochain.

Un mouvement de sympathie à l’endroit du président national du RDPC et candidat statutaire de cette formation politique aux élections présidentielles, comme le prévoit l’article 27 des statuts de parti, qui devra certainement aller grandissant dans les jours à venir.

Le reste est en effet lié par des accords de gouvernements avec un ensemble de partis politiques au poids non négligeables sur la scène nationale.
L’on attend notamment la position de l’Union nationale pour la démocratie et le progrès (UNDP), de l’Alliance nationale pour la démocratie et le progrès (ANDP) ou encore du Mouvement démocratique pour la défense de la République (MDR).

Face au RDPC et à ses alliés certaines formations politiques ne sont pas non plus restées inactives. Les réseaux sociaux ont été abondamment inondés hier par un message signé d’Alice Sadio, présidente nationale de l’Alliance des Forces progressistes et Secrétaire général de la Plateforme pour la nouvelle République.

Il s’agit d’une dynamique mise en place depuis janvier dernier en vue de soutenir la candidature de l’ancien bâtonnier de l’Ordre des avocats du Cameroun, Akere Muna.

Aux membres et responsables de la Plateforme, Alice Sadio se veut sans équivoque : « Les pourparlers entre les candidats se poursuivent et ATM (Akere Tabeng Muna, Ndlr) se promet de nous rendre fidèlement compte en temps utile », peut-on y lire.

LIRE AUSSI: Sérail: des doutes planent déjà sur le scrutin du 07 octobre

Ce que confirme d’ailleurs l’intéressé, rencontré quelques heures plus tard par CT : « Il est impératif qu’une coalition se mette en place, si M. Biya est candidat.

Et comme il l’est, selon les textes de parti, nous devons nous mettre en place » soutient le promoteur du mouvement « Now ». La Plateforme regroupe un certain nombre de partis politiques à l’instar du Parti national des patriotes camerounais (PNPC), le Parti socialiste démocratique uni (PSDU), le Bloc pour la construction de l’indépendance économique du Cameroun (BRIC), entre autres. « Les négociations se poursuivent avec tout le monde » poursuit-il.

La démarche en cours n’a pas encore rencontré l’adhésion du Social Democratic Front (SDF), même si des contacts ont eu lieu avec le candidat investit de ce parti, Joshua Osih. Encore moins celle du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) de Maurice Kamto.

Ce dernier qui, au cours de certaines sorties médiatiques, se présente comme le « meilleur tireur de pénalty qui permettra à l’opposition de marquer le but victorieux face à Paul Biya. »

Au SDF, Joshua Osih a été formel lors de son récent meeting à Mbouda dans la région de l’Ouest : « Le candidat du SDF ne s’alignera derrière aucun autre leader ! »…

Face à la machine RDPC et ses alliés, on attend de voir si l’opposition camerounaise peut passer des intentions à l’acte et taire les ambitions individuelles au profit du regroupement si souvent évoqué.