La nouvelle est tombée ce vendredi 30 décembre 2022. Joseph Atekwana Akonji dans sa lettre de démission égrène le chapelet de griefs qui motivent son départ.
« J'ai l'honneur et le cœur brisé de vous informer qu'à compter du 1er janvier 2023, je ne serai plus membre du Social democratic front (Sdf) », lit-on de l’acte de démission envoyé au président du parti, Ni John Fru Ndi. C’est un départ de poids car il a cheminé avec le Chairman pendant près de 30 ans. On le présente du reste comme l'un des gardiens de la mémoire historique du parti. Les détracteurs du patron du parti confient qu’il n’a pas « accepté l'opération de la liquidation du parti à laquelle la hiérarchie actuelle est engagée ». Cependant le concerné indique que les raisons sont légion et il en cite quatre. « Toutes les personnes, à ma connaissance, qui vous ont servi, vous et le parti, sincèrement, n'ont rien réussi aussi bien dans leurs vies publiques que privées », est la première raison. Il poursuit en précisant qu’aucun de ceux qui ont fondé le parti et de ceux qui ont sacrifié leur vie pour le Chairman ne sont rappelés, ni même leurs proches souffrants n'ont été pris en charge. En troisième lieu, il estime que depuis trente-deux (32) ans, le parti n'a pas de propriété foncière, si ce n'est celle d'Oledzoa à Yaoundé, cédée sur un plateu en or par feu Mbanga James. « Et malheureusement, sa veuve et ses enfants laissés pour compte n'ont jamais eu le moindre soutien du parti », s’offusque-t-il. Dans la même veine, il déclare que la plupart (98 %) des réunions du comité exécutif national du parti (Nec) ont lieu dans la résidence du Chairman. Pour terminer, il relève une crise de confiance sans précédent entre le Chairman et lui. « Monsieur Atekwana, si vous étiez mort avant aujourd'hui, je vous aurais pris pour un Ange. Aujourd'hui, vous êtes pire que Satan. Moi président, je n'ai plus confiance en vous », relève le démissionnaire dans sa lettre. Avec ce départ, la crise de division qui agite le Sdf se renforce et isole un peu plus Ni John Fru Ndi.