Développement Agricole : le soutien des partenaires étrangers s’accroît
Depuis janvier dernier, quatre institutions d’envergure ont décidé d’accompagner les actions du gouvernement en faveur du monde rural.
La coopération en matière agricole entre des institutions étrangères et le Cameroun se porte bien.
Depuis le début de l’année en cours, des représentants d’organismes partenaires sont allés à la rencontre de Henri Eyebé Ayissi, le ministre camerounais de l’Agriculture et du Développement rural (Minader). En tête de liste, on cite Elisabeth Huybens, la directrice des opérations de la Banque mondiale.
Avec le Minader, le point a été fait sur le Projet d’Investissement et de Développement des Marchés Agricoles (PIDMA) lancé en janvier 2015 après la clôture du Projet d’amélioration de la compétitivité agricole (PACA).
Ce projet initié conjointement par la Banque mondiale et du gouvernement camerounais, et d’un coût d’environ 50 milliards de F cfa pour une durée de 5 ans, a pour objectif de transformer l’agriculture de subsistance et de faible rendement des filières maïs, manioc et sorgho, en une agriculture compétitive et orientée vers la commercialisation et l’industrialisation.
Le projet ambitionne ainsi de multiplier les partenariats productifs entre coopératives et agro-industries, d’améliorer le système de production et de distribution de semences et de financer des infrastructures publiques de base telles que la réhabilitation de 125 km de routes rurales dans les bassins de production. Elisabeth Huybens annonce que d’autres projets de ce type sont déjà à l’étude au niveau de la Banque mondiale.
Quant à la coopération avec l’Union européenne, celle-ci envisage de débourser 4, 850 milliards de F cfa pour de nouveaux projets dans le secteur agricole, a indiqué l’ambassadrice Françoise Collet au cours d’une rencontre avec Henri Eyebé Ayissi.
A en croire le chef de la délégation de l’Union européenne au Cameroun, ces projets sont essentiellement dédiés aux régions septentrionales, de l’Est et au département du Nkam (région du Littoral).
S’agissant de la coopération avec le Japon, le représentant résident de l’Agence japonaise de coopération, (JICA), Umemoto Shinji, a annoncé que le plan d’action de son agence pour les prochaines années va essentiellement reposer sur la promotion de la culture du riz camerounais, notamment le riz de plateau à travers le Projet de développement du riz plateau (PRODERIP).
Il s’agit pour le Japon d’aider le Cameroun à augmenter sa production dans un contexte où la demande ne cesse de croître et la production locale insuffisante La branche camerounaise d’Ecosystem Based Adaptation for Food Security Assembly (EBAFOSA), mise sur pied à Yaoundé le 08 mars 2016, est une plateforme créée en 2015.