Le 8 mars, symbole du combat des femmes pour leur émancipation, prend parfois au Cameroun des allures de carnaval incontrôlé. Une journée censée être dédiée à la revendication des droits féminins, mais qui finit trop souvent en marathon de beuverie, où certaines femmes, entre deux verres et trois déhanchés, oublient même pourquoi elles célèbrent. Résultat ? Têtes pleines d’alcool, dignité aux abonnés absents et sous-vêtements en quête de liberté.
Mais pendant que certaines s’oublient sur les pistes de danse, d’autres vivent l’enfer du quotidien, comme la comédienne Blanche Xavière Ngondjeg, alias Chantoux, bien connue pour animer les mariages. Sauf que cette fois, elle a failli ne jamais voir le prochain contrat.
Victime régulière de violences conjugales, elle a osé interpeller le père de ses enfants, NDJIFACK ADRIEN, sur son irresponsabilité à leur égard. Mauvaise idée : dans un élan de rage bien rodé, l’homme s’est transformé en boxeur amateur, déclenchant un tsunami de coups qui s’est soldé par une ouverture du crâne à l’objet contondant non identifié.
Et pendant que Chantoux tente de recoller les morceaux – au sens propre comme au figuré –, son bourreau, lui, continue de se pavaner en toute tranquillité, comme si frapper la mère de ses enfants était un droit inscrit dans la Constitution.
Bref, entre festivités arrosées et tragédies passées sous silence, ce 8 mars camerounais laisse un goût amer… et pas seulement à cause de la gueule de bois.