Actualités of Wednesday, 29 June 2022

Source: www.camerounweb.com

Selon le Dr. Roland Ekodo Mveng, la candidature de Michèle Ndoki vise à détruire le MRC

Michèle Ndoki Michèle Ndoki

Le politologue Siméon Roland Ekodo Mveng vient de publier une tribune sur son compte Facebook où il analyse des différentes sorties de Michèle Ndoki où elle annonce sa candidature à la présidence du MRC en 2023. Pour l'universitaire, la démarche actuelle de Michèle Ndocki est une menace sérieuse à la stabilité structurelle et organisationnelle du MRC. Il explique que les sorties médiatiques de celle qu'on appelle "fiancée du peuple" trahissent une rupture consommée avec Maurice Kamto. Le chercheur ajoute que pour ceux qui savent faire de la sémiologie politique, la sortie de Michèle Ndoki sur Facebook avec le fameux concept les " Transformateurs" illustrait bien la création d'une faction au sein de la formation. En clair, Ndoki veut balkaniser, voire détruire le MRC.

La rédaction de camerounweb.com vous propose ci-dessous l'intégralité du texte de Roland Ekodo Mveng.



Après des vagues de démissions ( Franck Hubert Ateba,Joseph Marie Éloundou,PEK,Djamen...),après des tentatives de décapitation administratives de son directoire par l'incarcération de ses cadres( Fogué,Bibou Nissack...),après l'érosion partielle de sa réputation par la fameuse question polémique "vous y croyez-vous" de Christian Penda Ékoka de regretté mémoire, discutant la thèse du Bugg informatique dans l'affaire Survie Cameroun,et eu égard au refroidissement évident de certains militants apeurés par les arrestations policières ou déçus par la décision de boycott de la dernière élection municipale et législative où ils comptaient occuper des postes,il faut considérer la démarche actuelle de Me Michèle Ndocki comme une menace sérieuse à la stabilité structurelle et organisationnelle du MRC.

On y pressent même à l'horizon une lutte de leadership en 2023 pouvant conduire à une balkanisation ou à une upécisation de ce parti d'opposition.

Au-delà des civilités de façade masquant une ruse politique, les sorties médiatiques depuis plus de deux ans de celle qu'on surnomme au parti du Centre droit de l'opposition camerounaise,la "fiancée du peuple", trahissent une rupture consommée avec le président Maurice Kamto.

On a vu, durant ses deux derniers passages à l'émission de Canal 2 l'arène une gêne de l'avocate au barreau quand on voulait l'identifier aux démarches et positions actuelles du parti.

La sortie à Facebook il y a environ six mois avec son concept les " Transformateurs" illustrait bien la création d'une faction au sein de la formation pour ceux qui savent faire de la sémiologie politique.

En quoi la candidature de la Vice-présidente des femmes et responsable des activités du parti dans la première circonscription du Wouri mettrait en péril la survie du parti?

En tant que juriste, Me Michèle Ndocki ne peut évoquer expressément l'inéligibilité du professeur Kamto et l'alternance au sein de ce groupement politique en 2023 que si elle souscrit à la thèse rampante des opposants internes au pape du droit selon laquelle le texte fondateur du livre blanc du MRC fût falsifié ou modifié discrètement en violation des procédures, ou si elle considère dans son interprétation exégètique que le leader actuel est entrain d'achever le second mandat suivant cette disposition ainsi que la vidéo de MK de 2013 en circulation dans les réseaux sociaux.

Elle compte donc stratégiquement lui opposer ces éléments dans un tribunal administratif peut-être déjà acquis par sa proximité dite avec certains barons du régime pour reconnaître son gain de cause suivant le schéma upéciste Bapooh lipot vs Beleguel.

Sa candidature est aussi une menace pour la légitimité de MK,parce qu'elle joue, et compte avec l'alignement tribal de certains militants Douala,bassa, bamiphobes derrière elle au cas où elle est déboutée ou battue à la régulière,validant ainsi cyniquement le postulat polémique très répandu auprès des partisans du régime et des opposants alimentaires de la bahamisation du MRC.

L'idée malicieuse étant de faire croire aux naïfs,aux militants et cadres qui ne seraient pas originaires de l'Ouest ou à ses affidés diffus, en cas de défaite contre MK, ou d'arbitrage par défaut de sa candidature au sein des instances dirigeantes du parti qu'elle est discriminée dans la "tontine" malgré les statuts parce qu'elle n'est pas Bamileke.

Une fenêtre facile à la dissidence avec un microbloc ethnique ou une démission avec certains militants aigris, non rétribués convertis par le régime et la conjoncture suivant son label les " Transformateurs"

Autrement, elle n'irait pas à cette bataille puisqu'elle connaît la légitimité charismatique et la capacité de mobilisation de MK.

Une telle querelle aura évidemment des conséquences sur ce parti en 2025 suivant les dynamiques et les joutes de cette course de leadership.