Actualités of Thursday, 19 January 2017

Source: cameroon-info.net

Sept policiers convoqués devant le tribunal militaire de Maroua

Il leur est reproché d’avoir laissé entrer un camion marchandises dans la ville après 22 heures Il leur est reproché d’avoir laissé entrer un camion marchandises dans la ville après 22 heures

Selon le trihebdomadaire L’Oeil du Sahel du mercredi 18 janvier 2017, sept militaires étaient devant la barre du tribunal militaire de Maroua. Avec eux, des commerçants, le chauffeur d’un camion et son convoyeur étaient au banc des accusés. Ils sont tous poursuivis pour non-respect d’une décision du Gouverneur de la Région de l’Extrême-Nord. Laquelle avait été prise dans le cadre de la lutte contre Boko Haram.

Les militaires ainsi indexés sont des inspecteurs de police, des gardiens de la paix en service entre autres au Groupement régional de la voie publique et de la circulation, mais également au Groupement mobile d’intervention.

«En effet, il y a quelques mois, Midjiwaya Bakary, le Gouverneur de cette Région, avait interdit aux camions d’y entrer après 22 heures. Mais au lieu de respecter à la lettre cette prescription, certains éléments des forces de l’ordre ont préféré la violer dans l’optique de se remplir les poches, assistés de quelques commerçants véreux. C’est ainsi qu’un camion de marchandises en provenance de la localité nigériane de Mubi vers 01 heure du matin a discrètement fait son entrée à Maroua», peut-on lire dans le journal. Il aura fallu qu’un des pneus éclate dans un bruit assourdissant, pour que la population, intriguée et paniquée se rue dehors.

Le journal rapporte que tous les policiers en service cette nuit-là dans les deux check-points de la police ont été aussi interrogés. Seuls les quatre gendarmes en service ce jour n’ont été ni entendus à la Sécurité militaire ni convoqués au tribunal. Ce qui aura suscité tout de même des interrogations.

«Tous ceux en service ce jour-là ont touché un bakchich. Pourquoi sélectionner alors les coupables ?», s’interroge un officier qui estime, comme plusieurs autres d’ailleurs, qu’il souffle dans cette affaire un vent de corruption.