C’était l’une des résolutions phares de la conférence extraordinaire des chefs d’Etat du conseil de paix et de sécurité de l’Afrique centrale tenue à Yaoundé au mois de février 2015. Les chefs d’Etat avaient alors décidé de mobiliser dans un premier temps un montant de 50 milliards de F CFA pour lutter contre le groupe terroriste Boko Haram.

Six mois après cet engagement, rapporte Le Quotidien de l’Economie dans son édition de ce jeudi 13 août 2015, le président de la commission de la Cemac (Commission économique et monétaire des Etats de l’Afrique centrale) indiquait « qu’au 21 juillet 2015, seulement huit milliards de FCFA ont déjà été réunis ».

Selon Pierre Moussa « ces fonds étaient issus des dividendes de la Banque des Etats de l’Afrique centrale ». Alors « qu’en est-il des 42 autres milliards « ? S’interroge le journal. « Il faut poser la question aux 10 pays membres de la Ceeac. A savoir l’Angola, le Burundi, le Cameroun, la Centrafrique, le Congo, le Gabon, la Guinée Equatoriale, la RD Congo, Sao Tome et Principe et le Tchad, qui se pressent lentement pour participer à l’effort de guerre», soutient le journal.

A en croire le journal, au lendemain des attentats suicides qui ont fait plusieurs morts et de nombreux blessés au mois de juillet 2015 au Tchad et au Cameroun, le secrétariat général de la Ceeac a relancé le débat sur le Fonds spécial.

Selon Ahmad Allam Mi « Cette situation montre l’urgente a nécéssité pour les Etats membres de rendre disponible le Fonds spécial de 50 milliards de FCFA décidé par la conference extraordinaire des chefs d’Etats du Copax à Yaoundé, en février 2015, en soutien au Cameroun et au Tchad ».