Ce n’est pas tout le monde qu’il faut faire entrer chez soi, à son domicile. L’être humain est tellement sournois qu’il est capable de cacher son jeu jusqu’à la dernière minute, vous faisant croire qu’il ou elle tient beaucoup à vous. C’est ce qui s’est produit à Dschang. Le narrateur de l’histoire a choisi un ton moqueur pour la partager.

Coup double à Dschang. Une femme rencontre un gars lundi et l’invite à passer la nuit chez elle mardi, au lever du jour le joueur chicote 900 000 dans la chambre et prend une violente tangente.

Pleurs et cries ne cessent de raisonner dans une brigade à Dschang où un torrent de larmes d’une femme inonde le bureau du commandant menaçant un glissement terrain. Tout commence lundi lorsque la demoiselle fait la connaissance d’un certain Martin Mvondo.

Le charmant prétendant se présente au téléphone comme cadre dans un ministère de Yaoundé, un homme financièrement stable à la recherche d’une femme avec qui stabiliser les secousses de la vie. La demoiselle enchantée et son timbre vocal joyeux, un terrain fertile sur lequel germe aussitôt une idylle foudroyante.

Mardi matin, l’homme qui n’avait pas pu fermer l’œil la nuit appela sa dulcinée pour lui faire part des battements de son cœur et surtout, de son envie de contempler de plus près la beauté de ses yeux. Sans aucune forme de résistance, celle-ci avec gaieté accepta sa proposition.

Martin quitta la ville de Yaoundé, direction Dschang où il retrouva la demoiselle dans son domicile. Durant la nuit, le couple fit connaissance autour de quelques positions croisées à savoir le compas, le bassin circulaire et la fessée perpendiculaire.

« Nul ne reproduit autant de figures géométriques si sa troisième règle n’est pas étroite », dit la métaphore. Au lever du jour, la demoiselle se rendit à l’épicerie du coin afin de concocter le café chaud à son chéri, café plus chaud que celui consommé hier nuit dans le lit.

Mais à son retour, Martiano, le fonctionnaire couché quelques minutes plus tôt, s’était évaporé de la chambre. Mon amour, chéri où es-tu ? L’homme financièrement stable avait chicoté 900 000 francs CFA de sa dulcinée se trouvant dans un sac avant de prendre une violente tangente.