Actualités of Wednesday, 1 June 2022

Source: www.camerounweb.com

Sextape : déboussolée, Sandy Boston reçoit un soutien de taille

Les sextape de Sandy Boston sont sur les réseaux sociaux Les sextape de Sandy Boston sont sur les réseaux sociaux

Les images intimes de l’activiste Sandy de Boston sont déversées sur les réseaux sociaux depuis quelques jours. Les critiques fusent de partout même dans le camp des combattants. Le lanceur d’alerte vient remonter le moral à sa compatriote à terre.

J’assiste à distance en souriant à cette déferlante de haine à l’encontre de la jeune Sandy Boston. L’une des héroïnes de l’histoire récente de cette lutte pour la liberté, les droits de l’homme et de la démocratie au Cameroun.

Au départ je me suis dit que le problème de Sandy Boston c’est le fait que le Cameroun est un vaste cimetière d’ignorance. Car quoi de plus normal d’avoir des liens dans une dynamique, dans un groupe.

Les individus, quel que soit leurs opinions politiques sont libres d’entretenir les liens amicaux, sentimentaux et libidinaux comme ils veulent sans que cela ne pose problème et cela n’est en rien un crime. L’histoire ne nous apprend t-elle pas que les femmes ont joué un rôle important dans la lutte anti coloniale ? Combien de femmes dans les luttes ont eu des relations avec des combattants. Instruisez-vous!

Mais à bien y réfléchir le problème de Sandy Boston est ailleurs. Elle agace. Elle n’est certainement pas parfaite. D’ailleurs qui l’est? Que celui qui n’a jamais péché lève le premier doigt.

Sandy Boston brise les codes. Elle bouscule les lignes. Elle brise l’image de femme africaine imagée et ses stéréotypes. Elle a décomplexé le corps noir dans la lutte politique. En pleine dynamique mondiale du mouvement METOO, le mouvement BOBYTANAP auquel elle appartient ferait l’objet d’articles scientifiques et interview sur le féminisme noir.

Elle tient tête à des hommes en politique. Or dans cette société sexiste, seuls les hommes sont habiletés à prendre les devants. Les femmes, c’est derrière. Ça ne passe pas avec Sandy.

Certain (e)s la qualifie de violente. Mais là si cela avait été un homme, les critiques auraient été moins brutales et sauvages. Car éduqués avec une certaine représentation de la femme en société et en politique, ils n’acceptent pas qu’une femme prenne une place qui est selon eux supposée leur revenir de droit.

Que dire des femmes qui s’acharnent sur Sandy Boston. Simplement des victimes de la domination masculine qui reproduisent cet héritage. Mais également de l’aliénation politique ambiante. Elles, elles sont triplement malades.
J’aurai pu densifier la réflexion mais je m’arrête là.

Tellement aimée, tellement haïe parce qu’elle est aujourd’hui tout un symbole à la fois de la lutte politique au Cameroun, mais également du féminisme noir, ils veulent retirer à Sandy Boston, ce pourquoi elle se bat: la liberté.