Inspecteur national pédagogique de Sciences de la vie et de la terre, Henri Ekam explique l’importance de parler de sexualité et des pratiques néfastes pour la santé dès la classe de 5ème.
En quoi consiste exactement ce chapitre qui fait problème ?
Il s’agit d’une énumération des pratiques sexuelles à risques pour l’être humain. Ici, les pédagogues ont préparé toute une leçon pour ralentir les méfaits de ces pratiques dans notre société. A mon avis, il y’a aucun problème, car il est bon de parler de sexualité à nos enfants pour mieux les éduquer.
Quelles sont les raisons pour lesquelles, vos collègues et vous avez choisi d’en parler en classe de 5ème ?
Nous suivons un calendrier académique spécifique. Et il est prévu de parler de sexualité en classe de 5ème. Et cela se fait depuis des années. Avec le temps, nous sommes obligés de nous adapter aux changements qui minent notre société. Ce livre est d’ailleurs au programme depuis l’année dernière. Je suis étonné que ce ne soit que maintenant qu’il fasse autant de bruit.
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Parler de sodomie, de zoophilie, d’homosexualité, etc., à cet âge, n’est-ce pas un risque ?
Non. Pas du tout. Je tiens à vous préciser que lorsque nous faisons des exposés sur la sexualité, ces enfants nous rapportent des développements qui ne sont dans aucun de nos manuels. Ils sont curieux et donc cherchent à des endroits les plus insoupçonnés des réponses. La télévision, internet, etc. Et si elles sont mauvaises, à coup sûr, ils chavireront du mauvais bord.
Notre rôle est de canaliser le trop plein d’énergie de ces enfants qui sont aussi les nôtres. Nous savons parfaitement ce qu’il faut leur dire ou pas. Quel besoin pour nous de les guider dans des pratiques interdites et punies par la loi ? Ça n’a pas de sens.