Dans sa parution du lundi 4 juillet 2016, La Nouvelle Expression indique que, le 28 juin dernier, le Secrétaire Général du Ministère de la Fonction Publique et de la Réforme Administrative (MINFOPRA), Pierre Ngambo Fondjo, a tenu une réunion de crise regroupant les membres du Comité de pilotage du «Système Informatique de Gestion des Personnels de l’État et de la Solde», deuxième génération (SIGIPES II).

Y ont pris part les responsables venant des ministères des Finances et de la fonction publique.

L’ordre du jour portait sur la réponse à donner au Chef du Gouvernement, Philemon Yang, qui leur a déjà adressé trois correspondances (mars, avril et juin 2016) les sommant de faire le point tant «administratif, technique que financier» sur l’état d’avancement du projet SIGIPES II, lancé depuis 2013, et initialement prévu pour durer deux ans.

Le journal a appris des sources proches du dossier qu’il n’y avait évidemment pas de réponse à fournir au Premier ministre car l’implémentation dudit projet n’est toujours pas effective sur le terrain.

Pour donner l’impression que le travail avance, le Comité a mis en avant le représentant du cabinet d’experts appelé en renfort pour sauver les meubles.

Le SIGIPES II a pour rôle de corriger les insuffisances constatées dans le SIGIPES I. Le dossier est confié à deux cabinets (dont un français et l’autre camerounais) pour un délai de 24 mois, jusqu’en octobre 2015.

Mais très vite, le groupe se disloque, faute d’entente sur le partage de l’enveloppe allouée au projet.

La Nouvelle Expression nous apprend que le partenaire français qui détenait l’expertise technique s’est retiré, laissant le cabinet camerounais sans aucune expertise technique en la matière.

Par ailleurs, le bâtiment loué par l’État du Cameroun depuis trois ans pour abriter les bureaux de SIGIPES II à Rue CEPER à Yaoundé reste inoccupé, huit mois après la fin du délai prévu pour le processus.