La région de l'Extrême Nord du Cameroun fait face à une crise éducative aiguë avec près de 400 000 enfants, dont 60 000 dans le seul département du Diamaré, privés d'acte de naissance, selon des rapports alarmants. Cette situation critique découle en grande partie de l'ignorance des parents sur l'importance de déclarer la naissance de leurs enfants, créant ainsi un obstacle majeur à leur accès à l'éducation.

La complexité de cette problématique est exacerbée par la crise sécuritaire qui sévit dans la région, forçant certains parents à s'éloigner des centres de santé par crainte des violences de groupes comme Boko Haram. Cette réalité conduit à des naissances non déclarées, compromettant l'avenir éducatif de milliers d'enfants, en particulier ceux en classe d'examen.

Le préfet du Diamaré a sonné l'alarme, mettant en garde les parents contre les conséquences désastreuses que peut entraîner l'absence d'acte de naissance sur la scolarité de leurs enfants. Les risques d'échec aux examens sont réels, créant ainsi un cercle vicieux de déni d'éducation à des enfants prometteurs.

Face à cette urgence éducative, le préfet, soutenu par des responsables locaux et des chefs traditionnels, a lancé des campagnes de sensibilisation dans les villages pour encourager les parents à déclarer les naissances dans les centres de santé les plus proches. Cette initiative vise à responsabiliser les parents et à garantir un avenir éducatif solide pour ces enfants, soulignant ainsi l'impératif de leur contribution au futur du Cameroun.

Cette situation, bien que complexe, appelle à une mobilisation collective pour surmonter les défis éducatifs dans cette région et à une prise de conscience nationale sur l'importance cruciale de l'enregistrement des naissances.