La tradition républicaine a une fois de plus été respectée vendredi dernier. Le président de la République, Paul Biya, s’est adressé à ses jeunes compatriotes dans un message radiotélévisé, à l’occasion de la 57e édition de la fête à eux dédiée. Un discours véritablement remobilisateur, pour une frange importante de la population fortement impactée par de nombreux problèmes dont les difficultés d’insertion dans le monde du travail. En raison de cette situation, ces jeunes avaient tendance à céder au découragement, à se laisser tenter par l’immigration clandestine, à adopter des comportements déviants, plus grave à désespérer du Cameroun. Une situation grave qui ne pouvait laisser le chef de l’Etat indifférent. C’est ainsi que vendredi dernier dans la posture de père, de patriarche authentique, il s’est adressé aux jeunes dans un langage simple, franc et direct, comme il en a l’habitude. D’entrée de jeu, Paul Biya a rappelé que la multiplication des crises sécuritaires, humanitaires, sanitaires et socio-économiques a touché la quasi-totalité des secteurs d’activités de notre pays et qu’aucun Etat n’est épargné. Malgré ce contexte qui a ralenti la vitesse d’exécution de certaines politiques publiques, le président de la République n’a pas changé de cap. Le capitaine du bateau Cameroun est resté rivé sur les objectifs que les Camerounais se sont fixés : bâtir une nation forte, une économie prospère, un pays fier, libre et uni dans sa diversité ». Toutefois, conscient du fait que les difficultés actuelles peuvent semer le doute dans l’esprit des jeunes et les désorienter, le président Paul Biya ne s’est pas privé de réconforter, de donner des conseils à ses jeunes compatriotes qui portent les espoirs d’un Cameroun plus prospère. « Je vous demande de ne pas désespérer de votre pays, et d’avoir foi en l’avenir.
Les difficultés existeront toujours (…) mais elles sont faites pour être affrontées, avec courage et détermination ». Dans le souci de favoriser l’insertion des jeunes dans le marché de l’emploi, le chef de l’Etat, en homme avisé, a également donné une plus grande impulsion à l’auto-emploi. En prescrivant au gouvernement d’accélérer la mise sur pied d’un fonds de garantie aux entrepreneurs, avec un guichet spécifique pour les projets présentés par la diaspora. Ce fonds devrait résoudre le problème de garantie souvent exigée par les banques aux jeunes qui veulent entreprendre. Une prescription d’autant plus importante que la Fonction publique et les entreprises ne peuvent absorber les diplômés des divers ordres d’enseignement. Il est donc important d’encourager l’entreprenariat des jeunes dans des secteurs comme l’agriculture, l’artisanat et l’économie numérique. Pour que les jeunes aient plus de chance de s’insérer dans le milieu du travail, ils doivent continuer à s’éduquer. Le président de la République s’est donc engagé et a engagé le gouvernement à continuer de créer un environnement propice à l’intégration professionnelle. C’est ainsi qu’il a prescrit l’extension des formations professionnelles et d’excellence, et la transformation des SAR/SM en centres de formation aux métiers. Compte tenu de tout ce qui précède, les jeunes doivent garder confiance en l’avenir et continuer de croire en leur pays, malgré tout. Ils doivent surtout s’éloigner des comportements déviants et de la violence sous toutes ses formes, à travers un usage responsable des réseaux sociaux. Last but not the least pour l’atteinte de leurs nobles objectifs les jeunes camerounais ne seront jamais seuls. Le président Paul Biya les rassure en ces termes « je serai toujours à vos côtés dans ce combat salutaire. Celui de la réalisation de vos aspirations au progrès et à la modernité.