Lors de la grève des employés de la société de transport urbain «Le bus» mercredi dernier, 48 personnes ont été arrêtées par les forces de l’ordre. Après les avoir entendus, la police a procédé à la libération de ces grévistes. Cependant, six d’entre eux, quatre délégués du personnel et deux employés selon Mutations du lundi 21 novembre 2016, sont encore gardés à vue. Ils seront de nouveau entendus au parquet avant de connaitre leur sort, apprend-on.
Mercredi dernier, le mouvement d’humeur des employés de «Le bus» a entrainé un gigantesque embouteillage au lieu-dit Bata Nlongkak. Les agents de cette société ont barré la route avec deux grands bus, non loin du poste de Police de Nlonkgkak. Ils réclament plus de dix mois d’arriérés de salaires. Après des négociations pourtant aux conclusions favorables, le paiement de leurs droits n’a pas suivi.
Pour ces grévistes, les responsables chargés de payer lesdites revendications font preuve d'une sourde oreille manifeste. Sur la pancarte de la quarantaine de manifestants, l’on pouvait lire, «Papa Paul Biya sauvez-nous aussi (…) nous voulons aussi vivre la Can dans la paix et la dignité». Les quartiers Etoudi, Emana, Mballa II, desservis par cet axe, étaient affectés par cette grève.
Les agents de la société Le bus ont choisi d’exprimer leur courroux à 72 heures du début de la Coupe d’Afrique des nations du football féminin au Cameroun. À l’observation, ils espèrent se faire entendre au plus haut sommet de l’État. Une réunion de crise a été annoncée dans les services du Gouverneur du Centre afin de juguler la crise.
En rappel, la société Le Bus a été créée en 2006 à Yaoundé. Elle serait détenue à 66 % par Taug Cameroun contre 34% pour l’État du Cameroun.