Cela fait déjà 6 mois environ que les travaux ont été lancés en vue de la construction d'un hôpital de ré- férence à Ngaoundéré. André Mama Fouda, ministre de la Santé publique était sur le chantier le 9 avril 2018. Construit sur une superficie de 9000 mètres carrés et à deux niveaux, cet édifice qui fait partie du Plan d’urgence triennal va couter entre 13 et 15 milliards FCFA. L’hôpital régional de Ngaoundéré en construction au quartier Mardock devait initialement être livré en aout prochain. Manifestement, le délai ne sera pas tenu puisqu’à ce jour, l’on en est à 28% de réalisation du projet. En cause, une grève qui a ralenti le rythme d’exécution des travaux.

Mais sans raccordement aux réseaux d’eau et d’électricité, il est difficile de travailler à un rythme soutenu. Selon Alliances Construction, l’entreprise marocaine adjudicataire du marché, les coûts du branchement au ré- seau Camwater (fournisseur d’eau) et Eneo (fournisseur d’électricité), sont hors de prix. Ce qui oblige l’entreprise à se dé- brouiller autrement. Néanmoins, « la toiture sera livrée au mois de juin. Et la phase d'équipement de centre commencera à la fin d'année 2018 », rassure Mamdouh Raad, chef de projet Alliances pour le Grand Nord.

A sa livraison en février 2019 si tout se passe comme prévu, la ville de Ngaoundéré sera dotée d’un centre hospitalier régional, de catégorie « hôpital de deuxième catégorie à vocation généraliste ». L’infrastructure comptera des services de pédiatrie, des urgences, une banque de sang, une pharmacie, d’imagerie médicale, de chirurgie, de soins intensifs, d’obstétrique, un hôpital du jour pour une capacité de 130 lits. C’est le 12 avril 2017 que André Mama Fouda a procédé à la pose de la première pierre de cette future formation sanitaire. Ce chantier est conduit simultanément à la modernisation du centre d’imagerie médicale de Ngaoundéré et à la construction du centre d’hémodialyse.

Pour rappel, le volet santé du Plan d’urgence triennal, doté d’une enveloppe de 150 milliards de FCFA, prévoit la construction des hôpitaux de référence dans les chefs-lieux de région ne disposant pas d’hôpitaux généraux, ainsi que la réhabilitation et la remise à niveau des plateaux techniques des hôpitaux généraux de Yaoundé et de Douala et celui du Centre Hospitalier et Universitaire (CHU) de Yaoundé.