C’est la conclusion d’une bataille juridique qui opposait les deux structures à la suite d’un reportage de la chaine française mettant en cause, les conditions d’emploi de mineurs, d’accaparement de terres de non-respect de l’environnement entre autres.
France Télévisions, société nationale de programme qui gère les activités de la télévision publique en France, de la production à la diffusion vient d’être condamnée à payer 100 millions FCFA à la Société Camerounaise de Palmeraies (SOCAPALM). La décision du Tribunal de première instance (TPI) de Douala-Bonanjo dans la capitale économique du pays a été prise suite à la diffusion d’un reportage réalisé le 7 avril 2016 sur la chaine France 2, dans l’émission « Complément d’enquête ».
Selon l’information contenue dans le quotidien gouvernemental Cameroon Tribune en kiosque le jeudi 29 septembre 2022, la décision a été rendue publique le 1er septembre 2022 par le TPI de Douala-Bonanjo à l’unanimité de la formation collégiale, au bout de 05 ans et 07 mois d’une procédure qui aura totalisé 118 audiences. Notre source informe également que l’affaire née de la saisine de la justice par la SOCAPALM, s’estimant diffamée dans l’élément diffusé, était au cœur d’un échange entre les conseils de l’agro-industrie camerounaise, en l’occurrence Me Charles Tchounganget Me Clément Nakong et des médias mardi dernier à Douala. Medias qui ont eu droit à une projection dudit reportage dans lequel il est question d’emploi de mineurs, d’accaparement de terres de non-respect de l’environnement entre autres.
Cameroon Tribune explique que les trois responsables du groupe de médias attaqué ont été déclarés « coupables des faits de diffamation par voie de communication audiovisuelle ». Chacun d’eux est en outre condamné à 500 000 FCFA d’amande et payer solidairement les dépens, liquidés à un peu plus de 5 millions FCFA entre autres.
Me Nakonga expliqué que la respectabilité et l’image de marque de notre client ont souffert de ce reportage, qui a été diffusé partout dans le monde et encore sur Youtube. « Il a fallu, au début nous rendre en France, pour nous rassurer que les mis en cause avaient été personnellement notifiés. Ils ont constitué immédiatement avocats, qui se sont conformés à la procédure nationale, ce qui a créé ce que nous appelons le lien d’instance » confie l’avocat.