L’actualité sociale et la gouvernance ont retenu l’attention des journaux camerounais parus lundi.
«Paul Biya offre un hôpital spécialisé dédié aux riches» est le titre qui barre la couverture du quotidien à capitaux privés Emergence au sujet de l’inauguration, vendredi dernier par la première dame Chantal Biya, du Centre hospitalier de recherche et d’application en chirurgie endoscopique et reproduction humaine (CHRACERH) de Yaoundé, la capitale du pays.
Les tarifs extrêmement élevés, pratiqués par cette nouvelle officine réservée aux couples stériles, explique la publication, ne sont pas accessibles aux indigents.
Pour son confrère Mutations, cette structure jouit d’une technologie des plus avancées dans la prise en charge des pathologies liées aux capacités reproductrices du couple.
Le quotidien gouvernemental Cameroon Tribune abonde dans le même sens, qui y voit également «une véritable lueur d’espoir pour les couples en proie à des problèmes d’infertilité».
Un qui n’aura pas eu la chance d’atteinte un hôpital, c’est le footballeur Patrick Ekeng, 26 ans, décédé vendredi dernier en plein match du championnat de Roumanie.
Pour le même journal, c’est une tragédie qui frappe le sport camerounais, victime d’un malaise sur le terrain.
«Patrick Ekeng : le choc !» renchérit Le Jour qui décrit l’émotion et la détresse dans la famille du disparu.
Le jeune homme est mort exactement comme son compatriote Marc Vivien Foé, qui s’est écroulé dans les mêmes circonstances le 26 juin 2003 à Gerland (France), étaye The Guardian Post.
«Un talent s’éteint à la fleur de l’âge», constate Mutations qui rappelle que le disparu, après le championnat d’Afrique des nations des moins de 20 ans, après le Mondial juniors en Egypte en 2009, fut sélectionné parmi les 23 joueurs appelés à disputer la Coupe d’Afrique des nations (CAN) de 2015 en Guinée Equatoriale.
Mais dans son édition du jour, cette publication ouvre sur un sujet qui fâche : la Commission des droits de l’homme et des peuples de l’Union africaine a demandé au Cameroun de libérer l’ex-secrétaire général de la présidence de la République, Jean Marie Atangana Mebara, condamné pour un total de 35 ans de prison pour crimes économiques et que l’instance continentale considère comme un prisonnier politique.
Sous le même titre, Le Jour précise que le non moins ancien ministre de l’Enseignement supérieur n’a pas bénéficié d’un procès équitable.
L’Etat du Cameroun devra également verser 400 millions FCFA à l’intéressé pour détention arbitraire, conclut Le Messager.