Actualités of Monday, 6 February 2017

Source: cameroon-info.net

Société: la spoliation des terres continue à Kribi

Vue partielle de la ville de Kribi Vue partielle de la ville de Kribi

Malgré les arrestations des personnalités impliquées dans des litiges fonciers en avril 2015, les problèmes de ce genre perdurent.
Les arrestations en cascade des personnalités impliquées dans les litiges fonciers n’ont pas freiné l’élan des personnes qui s’illustrent dans la spoliation des terres à Kribi, dans la Région du Sud. Les Tribunaux reçoivent en longueur de journée des affaires de ce genre.

Le quotidien Mutations édition du 3 février 2017 rapporte que «le parquet en vient souvent à être débordé». Généralement pour ces affaires, ce sont des chefs traditionnels qui sont opposés à leurs communautés, ou des opérateurs immobiliers qui sont en conflit avec les communautés, ou encore des familles qui se battent entre elles.

Ces litiges sont devenus fréquents avec l’avènement des projets structurants dans la ville de kribi. Le quotidien rapporte que «depuis quelques années, les autochtones qualifient leur patrimoine foncier de réservoir de richesses. Les détenteurs de titres fonciers et autres terrains mis en valeurs se voient au seuil d’un futur prospère lorsque l’État vient à déclarer leur zone d’utilité publique». C’est alors là que commencent les tractations qui aboutissent aux paiements d’indemnisations qui connaissent aussi des malversations et plusieurs vices de forme.

Pour rappel, en 2010, lors de la construction du Port Autonome de Kribi, il a été révélé que des personnes s’en sont mises pleine les poches. «Sur une enveloppe globale de 23 milliards de FCFA, plus de quatre milliards sont détournés», écrit Mutations. Après des investigations faites, il y a eu une série d’arrestations en avril 2015. On peut citer Jean Françoiss Vilon, l’ex-Préfet de l’Ocean, son 2e adjoint Hubert Bessala, l’ancien Sous-préfet de Kribi 1er M. Ngoun, l’ancien délégué départemental du Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural (MINADER).

Au total, il y a eu quatorze arrestations. Ces exemples n’ont visiblement pas changé les mentalités. Car, présentement, le chef Jean Claude Batchama est à couteaux tirés avec les populations de Bella, dans l’arrondissement de la Lokoundjé.