Avec près de 500 000 personnes en situation de détresse. Le Cameroun est plus que jamais attentif aux solutions attendues.
Mieux coordonner l’aide humanitaire face aux multiples crises mais aussi et surtout de remettre l’humanité au centre.
Ce sont les principales préoccupations au centre du premier Sommet mondial sur l’action humanitaire qui s’est ouvert hier à Istanbul en Turquie, à l’initiative du secrétaire général des Nations unies.
Occasion également pour la Communauté internationale de réfléchir à une meilleure appropriation des enjeux et des capacités humanitaires par les populations frappées de catastrophes naturelles ou de conflits.
Ceci afin de permettre à ceux qui sont au cœur des problématiques humanitaires d’être davantage acteurs et non seulement récipiendaires de l’aide internationale. Une soixantaine de chefs d’Etat et de gouvernement prennent part aux travaux qui s’achèvent ce jour.
Le président de la République, Paul Biya, est représenté à cette rencontre par le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation (MINATD), René Emmanuel Sadi.
Il faut dire que la présence de notre pays à ces travaux n’est pas fortuite, comme on l’indique à la direction de la Protection civile du MINATD.
Le Cameroun est l’objet en ce moment, le terrain d’accueil de nombreuses personnes en situation de détresse humanitaire du fait de l’insécurité chez certains de ses voisins.
Il y a d’abord la guerre contre la secte islamiste Boko Haram qui sévit au Nigeria et qui cause de nombreux déplacements de populations sur notre territoire.
Il y a ensuite les bandes armées qui sévissent en République centrafricaine. Ces situations entraînent donc de nombreux déplacements de populations.
Les derniers chiffres rendus publics en la matière par le bureau du haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) au Cameroun font état de la présence de près de 275 000 Centrafricains, et près de 73 000 Nigérians.
Quant aux déplacés internes, les chiffres ici également vont toujours croissants.
On recense près de 170 000 personnes dans cette situation dans la région de l’Extrême-Nord, même si une baisse de ceux-ci en raison des échecs cuisants enregistrés par la secte islamiste du fait des forces camerounaises et des troupes des pays membres de la Commission du bassin du Lac Tchad.
Mais l’aspect humanitaire reste préoccupant. Dans un communiqué rendu public, il y a quelques semaines, le représentant-résident du HCR au Cameroun, Khassim Diagne estimait à environ 45,5 milliards de F les besoins de ces personnes en situation de détresse.
Quand on ajoute les autres conséquences, notamment l’insécurité, on peut comprendre les attentes de notre pays vis-à-vis de la Communauté internationale dans une action où de nombreuses actions, au plan local sont déjà menées.