Actualités of Sunday, 17 July 2016
Source: rfi.fr
A Kigali au Rwanda, la cérémonie d’ouverture du sommet de l’Union africaine (UA) se tient ce dimanche 17 juillet. Les chefs d'Etat se sont retrouvés auparavant à huis clos pour évoquer la crise au Soudan du Sud, mais aussi la succession de Nkosazana Dlamini-Zuma à la tête de la Commission de l'UA, ainsi que l'éventuel retour du Maroc.
Trois candidats à la succession de Nkosazana Dlamini-Zuma à la tête de la Commission de l’Union africaine (UA) sont en lice, à savoir les ministres des Affaires étrangères du Botswana et de Guinée équatoriale et l’ancienne vice-présidente d’Ouganda Specioza Wandira-Kazibwe.
Le problème ? Ces candidats ne satisfont pas les pays de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao). Celle-ci a demandé un report du scrutin afin de rouvrir la liste des candidatures. Une démarche qui a quelque peu agacé les partisans d’un maintien du vote, provoquant quelques tensions.
Alors, les chefs d’Etat se mettront-ils d’accord et voteront-ils pendant ce sommet ? Tout est encore possible, comme un vote qui n’élirait aucun des trois candidats faute de majorité des deux tiers nécessaires pour l’emporter, reportant le scrutin au prochain sommet à Addis-Abeba en janvier.
Le Maroc, de retour après 30 ans d’absence ?
Le Maroc avait quitté l’Union africaine en 1984 pour protester contre sa reconnaissance de la République arabe du Sahara démocratique par l’Union africaine. A l'occasion de ce sommet, il ont un représentant sur place au Rwanda, à savoir Salaheddine Mezouar, ministre des Affaires étrangères.
Sauf que trente-deux ans après, cette politique de la chaise vide n’a pas infléchi la position de l’UA. Conséquence : le Maroc serait plutôt sur une démarche de retour. L’hypothèse d’une visite surprise à Kigali du roi du Maroc Mohammed VI a d’abord été évoquée avant d’être écartée.
Le ministre des Affaires étrangères marocain est installé à Kigali dans la suite d’un hôtel et multiplie les contacts. Maintenant, reste à savoir à quelles conditions pourrait se négocier ce retour. Pour l’Afrique du Sud, l’Algérie et d’autres pays, il n’est pas question de sacrifier l’entité sahraouie sur l’hôtel du Maroc.