Actualités of Tuesday, 7 May 2024

Source: www.camerounweb.com

'Son pouvoir dépasse mes pronostics les plus sombres': voici le vrai visage de Samuel Eto'o

Samuel Eto'o Samuel Eto'o

Derrière un visage angélique et un sourire ayant l'air innocents, se cachent un homme très puissant. D'ailleurs, lui même l'a une fois dit de sa propre bouche: "j'ai les bras longs, la nuit comme le jour". Samuel Eto'o, puisque c'est de lui que nous parlons est un être vraiment capable du meilleur comme du pire.

Le récit que vous vous apprêtez à lire, est un des récits de Nathalie Koah, l'ancienne "Tsiza" de Samuel Eto'o, à qui Eto'o a fait vivre l'enfer sur terre. Dans ce récit puisé du livre "Revenge Porn", Koah qui est aujourd'hui mariée et a refait sa vie, raconte comment Eto'o, depuis Londres, l'a fait arrêter par des policiers sans raison. Les hauts responsables de la police camerounaise ont pris ses téléphones et l'ont envoyés à Samuel à Londres...

Lisons


"Quel genre d’hommes revanchards au discours menaçant choisit de vous inviter dans un hôtel cinq étoiles en plein cœur des quartiers chics de Londres pour régler ses comptes ? Il faut s’appeler Samuel Eto’o pour esquisser ce genre de plan « diabolique ».

Après s’être déchirés en pleine veillée funèbre, le footballeur et moi avons convenu de nous voir ce 29 novembre 2013 dans la capitale anglaise pour une confrontation en face à face.

Il veut recueillir le récit de mes tromperies supposées avec Fally Ipupa, et tous les hommes avec qui j’ai pu converser depuis cinq ans et avec lesquels il me prête une liaison.

J’ai longuement hésité. Une seule raison m’a décidé à faire le voyage : la violence de sa colère continue de m’inquiéter. Il me faut arriver à calmer ses instincts destructeurs. Obtenir des autorités camerounaises ma convocation au petit matin pour six ou sept photos de vacances publiées sur Internet démontre une capacité de nuisances illimitée.

[…] J’ai à peine le temps de défaire mes bagages qu’il fait son apparition, en compagnie d’Étienne, alors âgé de onze ans. […]

« On va faire mieux que ça, reprend-il. Tu vas tout confesser en vidéo. Je vais te filmer avec mon iPad pendant que tu déroules ton récit. N’oublie rien. Ton passeport est ici et ne sortira pas de cette chambre. De la même manière, je ne te rendrai tes téléphones qu’une fois que tu m’auras tout raconté. »

Jusqu’ici, je pensais qu’un policier ou un magistrat complice lui avait lu mes textos à distance. Je n’avais pas imaginé qu’un officiel, quel qu’il soit, ait été suffisamment culotté pour lui envoyer mes portables à Londres. Son pouvoir dépasse mes pronostics les plus sombres. Il attrape une chaise, s’assoit, et pose ses pieds sur un pouf. Le ton de sa voix est toujours aussi serein, et rend la mise en scène plus angoissante encore.

Je ne peux plus me dérober. Je m’installe sur le lit, prête à me livrer et à en assumer les conséquences.[…] « Je m’en fous de ces gars-là. Celui qui m’intéresse, c’est Fally. » […]

Cette obsession du chanteur m’intrigue. J’y vois une rivalité d’ego entre deux monstres sacrés dans leur discipline respective. Il faut bien avouer aussi que Fally est le seul avec qui mes échanges par textos trahissent une certaine ambiguïté […] À la fin de mon exposé, c’est tout juste si Fally et moi n’avions pas marché sur la lune. « J’espère que tu vas me pardonner », dis-je en guise de conclusion. […]

Je te pardonne. En revanche, je ne pardonne pas à Fally. Je veux qu’il paye.
Vous allez vous revoir dans l’intimité, tu vas prendre des photos de lui n-u, et tu vas me les envoyer. Ce que j’en ferai par la suite ne te regarde pas. Après quoi, toi et moi pourrons repartir sur des bases saines. » Je suis abasourdie. Samuel me rend mes téléphones et mes cartes mémoire. Mon stock de messages est intact mais nos photos ont disparu.

Son jugement est rendu, il n’y a pas d’appel possible. Je reste à Londres cinq jours de plus, à la demande de Samuel. Il n’a pas voulu me rendre mon passeport. J’aurais préféré rentrer au pays, mais je n’ai pas osé le contrarier. Le séjour se poursuit dans une ambiance étrange faite de rancœur enfouie et de complicité surjouée. […]

La semaine s’écoule, plus paisible que je ne l’aurais imaginé. Sur le trajet qui m’amène à l’aéroport, Samuel me rend mon passeport comme on donne un bon point.

« Au fait, tu en es où pour les photos de Fally ? » m’interroge-t-il. Je pensais que cette idée saugrenue avait été lancée sous le coup de l’énervement et lui était sortie de la tête depuis lors. Je suis prise de court. « Je les ferai au Cameroun. Ce sera plus simple. »

Ma réponse improvisée n’a pas l’air de lui déplaire. Pendant les semaines qui suivent, Samuel ne perd pas de vue la mission qu’il m’a confiée. Il me relance fréquemment sur les moyens que je compte déployer pour arriver à ses fins. Je suis coincée : je n’ai aucune envie de mener son projet à bien, et dans le même temps, faire la sourde oreille m’exposerait à d’imprévisibles représailles.

La seule échappatoire possible est de lui faire croire que j’ai la ferme intention de remplir son
objectif, d’échafauder un semblant de stratagème, puis de lui rendre compte, faussement dépitée, de mon échec final dans cette entreprise.

Nous serons quittes, et je pourrai enfin retrouver ma liberté. À l’occasion de l’une de ses nombreuses relances, j’esquisse une ébauche de plan : « Fally est en concert à Yaoundé, le 22 décembre. Voilà une belle opportunité. » De fait, j’avais de toute façon prévue de m’y rendre et d’en profiter pour voir Fally. Si des témoins nous surprennent, Samuel aura la confirmation que j’étais bel et bien présente au côté du chanteur, et mon
baratin n’en sera que plus crédible.

La veille de son arrivée au Cameroun, Fally prend contact avec moi, et nous convenons de nous retrouver directement au Hilton le lendemain. J’enfile une belle robe bustier noire et le rejoins dans sa chambre en début de soirée. Nous sommes heureux de nous revoir.

« Salut Cooper, comment ça va ? » me lance-t-il avec son sourire le plus éclatant. Ce Sans plus attendre, je préviens Samuel par texto que j’ai retrouvé l’artiste comme prévu.

Le footballeur se réjouit. « S’il faut que tu couches avec lui, n’hésite pas. » Sa perversité est intacte. Connaissant le personnage, je me demande si c’est la perspective de voir sa vengeance accomplie ou celle de m’imaginer dans le lit de Fally qui l’excite à ce point.

Dans tous les cas, si je n’ai aucune intention d’aller au bout de ses folies, je ne peux pas revenir les mains vides de mon expédition. Samuel ne me lâchera pas tant qu’il n’aura pas, sinon la photo tant attendue, du moins une preuve de ma bonne volonté. Il va falloir la jouer fine. Je n’ai rien avalé de la journée. Fally me commande un hamburger à la réception. Pendant ma dégustation, il met un morceau de rumba et se met à danser sans se départir de ce sourire accroché en permanence à son visage.

Comment pourrais-je faire du mal à cet homme ?

J’élabore une stratégie du moindre mal en un battement de cil. Je dis à Fally qu’il est
tard, que j’embauche demain matin à 6 heures, et qu’il a de son côté un concert à préparer. Il acquiesce, part se changer dans la salle de bains, et revient s’installer au lit en caleçon. Je m’allonge près de lui pour lui faire un bisou, et j’en profite pour faire un selfie de nous deux. Il se prête au jeu avec amusement. Je repars de l’hôtel, fière de mon stratagème.

La photo témoigne d’une évidente proximité et nous présente ensemble sur un lit en tenue légère. Je ne sais toujours pas ce que voudra en faire Samuel, mais il ne pourra qu’admettre mon investissement sincère dans la mission qu’il m’a confiée. Sur le chemin du retour, je lui transmets le cliché par BlackBerry Messenger avec le commentaire suivant : « C’est le maximum que j’ai pu faire. J’espère que ça te
conviendra. » Sa réponse douche mes espoirs.

« Je t’avais dit que je voulais une photo de lui nu. Complètement.

— C’est impossible. Je ne peux pas t’avoir ça.
— Tu ne peux pas ou tu ne veux pas ?
— Tu vois bien que j’ai fait le job. Je suis allée le voir pour toi.

J’ai pris une photo de lui presque nu. J’ai pris des risques. Tu n’auras rien de plus. »
Silence. Rideau."