Maurice Kamto peine à mobiliser autour du projet de candidature du MRC à la prochaine élection présidentielle de 2025. Le parti qui a boycotté les élections municipales et législatives de 2020 à cause de la guerre au NOSO a du mal à expliquer à ses militants et sympathisants pourquoi aller aux urnes alors que la guerre est toujours en cours dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Pire, la reforme du code électorale qui faisait également partie des exigences du MRC en 2020 n’a pas eu lieu.
Dans la diaspora camerounaise, c’est l’incompréhension. L’activiste Calibri Calibro qui a toujours soutenu le MRC et son président Maurice Kamto ne comprend pas la démarche de son leader. Dans une vidéo en circulation sur les réseaux sociaux, il évoque lui aussi à sa manière, ce qui ressemble de plus en plus aux errances du MRC.
« Beaucoup ont failli mourir. Beaucoup sont prêt à s'entretuer. On ne peut pas venir nous dire "on part aux élections" et on part aux élections », explique le leader de la brigade Anti-Sardinard (BAS) qui a eu de nombreux ennuis judiciaires avec les autorités françaises depuis qu’il s’est engagé aux côtés de Maurice Kamto pour la « libération » du Cameroun.
La participation du MRC à la présidentielle de 2025 est en réalité la goutte d’eau qui a débordé le vase. La BAS était depuis l’année 2021 traversée par deux courants. D’un côté, les pacifistes qui ne jurent que par Maurice Kamto et qui espèrent avoir le changement par les urnes.
De l’autre côté, les radicaux. Ils sont favorables aux opérations kamikazes pour mettre fin au régime quarantenaire de Paul Biya.